mardi 3 juin 2025

Retour / Inquiétudes encore / Expositions baltes

Xième trajet ouest-est à travers la France. À la Chapelle-Rainsoin (Mayenne), une descente au tombeau peut rappeler celle de Chaource.

NB - La Chapelle-Rainsoin 


NB - Chaource


Au hasard des traversées, on retrouve la mise au tombeau de Chaource reproduite sur l’autel de l’église de Rouilly-Sacey (Aube).

NB - Rouilly-Sacey


À la Chapelle-Rainsoin (ma photo n’est pas non plus excellente), on ne voit quasiment pas saint Jean, « caché » derrière le personnage du bout à droite. (On peut cliquer sur la photo, zoomer…)
À Chaource, on est stupéfait de son expression – une vieille amie me l’a fait remarquer – de désespoir incrédule. (On peut cliquer sur la photo, etc.)

Bon, mais dans la bonne ville d’Angers, bruits de klaxons et de je ne sais quels pétards le 31 mai au soir. Je subodore soudain que ce doit être ce club de football dont le seul mérite (à ma connaissance, limitée certes en la matière, mais bien suffisante !) est d’être soutenu par des pétrodollars, qui était en finale de je ne sais quelle « compétition ».
Le lendemain sur la route du retour, une radio d’« information » pseudo-nationale en fait ses choux gras, interroge des supporters criards, comme si cela devait intéresser les honnêtes gens.
On apprend que les « festivités » consécutives au match ont fait un mort, qu’un policier est dans le coma, qu’il y a eu blessés et saccages…

Ne pourrait-on supprimer, mettons pour deux ans (renouvelables!), toute manifestation publique liée au football ?
Les matchs se feraient à huis clos ; un peu de vacances pour les gens que tout ce cirque n’intéresse pas, voire incommode… Un peu de place aussi pour les (autres) sports.

NB - La Loire près de Tours (1er juin 2025)


Pensées de route, de retour ; d’une parenthèse étrange, personnellement endeuillée. Et ce, dans une conjoncture nationale, européenne, passablement déplorable.

À la radio, quand, quelques secondes ici et là, les « journalistes » parlent d’autre chose que de pied-ballon, on apprend qu’une série d’actes antisémites a frappé la France – je me renseigne ensuite : des dégradations ont visé trois synagogues, un restaurant, le Mémorial de la Shoah dans la nuit de vendredi à samedi (30 au 31 mai) à Paris. Entre autres… Mais on apprend le 2 juin qu’un Serbe a été arrêté ; ces actions seraient le fait de la Russie.

Meurtre d’un Tunisien samedi, semble-t-il uniquement du fait de ses origine et religion.
On a l’impression d’un rengorgement de la lie de la société.

La veille, le 30 mai, un éditorial de Ouest-France (Laurent Marchand ; lui-même cite Galia Ackerman) titre sur une « dérive totalitaire » de la Russie, justement. En Russie même, y est-il écrit, « la délation a pris une proportion inédite depuis les années les plus sombres du régime soviétique ». Le resserrement du régime poutinien correspond à une militarisation qui « pèse pour un tiers (32,5%) de la dépense publique russe ».



Alors, changer un peu d’air. On a parlé quelque part d’expositions manquées. Celles-là, je les manquerai aussi vraisemblablement, car je vois mal comment je pourrais me rendre en Estonie et en Finlande dans les prochaines semaines.

D'abord à Helsinki, à la Bibliothèque nationale, celle de SLS (Svenska litteratursältskapet i Finland), dont le site internet est en lien de ce blog (à droite de l’écran, vers le haut…)
Cette exposition commémore les 140 ans de la SLS (l’Association pour la littérature suédophone en Finlande). On lit dans sa présentation :

« Bland det originalmaterial som visas finns handlingar som berättar om såväl kända som okända personer, säger SLS arkivchef Kristina Linnovaara. (…) Arkivmaterial ur privata samlingar är en viktig del av vårt gemensamma kulturarv, och vår uppgift är att bevara dem för kommande generationer. (...) »

« Parmi les documents originaux qui sont exposés, on trouve des pièces qui évoquent autant des personnes connues qu’inconnues, explique la cheffe des archives de la SLS, Kristina Linnovaara. (…) Les documents d’archives issus de collections privées sont une partie importante de notre patrimoine commun ; notre devoir est de les conserver pour les générations à venir. (…) »



Ensuite, à Tartu (ville universitaire estonienne) se tient du 25 mai au 28 juin une exposition sur les Esto-Suédois.



Une des particularités de ces Suédois d’Estonie, la plus constante dans leur histoire autant que je sache, c’est un certain « pacifisme » (le mot est en partie anachronique) ; une certaine tolérance, pourrait-on dire, à l’égard de leurs voisins et envahisseurs. J’en parle dans un texte à paraître prochainement dans la revue Nordiques (en lien, encore, à droite, vers le haut de la page d’accueil de ce blog…) Mais ils ont quasiment disparu…


Nils Blanchard

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