Je me détourne de bien des ondes (snobisme ? Intellectualisme?) France info et inter me rebutent de plus en plus ; on y entend trop de musique que j’assimilerais plus à de la pollution sonore qu’à autre chose. Septembre, souvenez-vous... Il faut aller sur le Gabrielles blog (en lien de celui-ci), pour entendre, en français, quelque chose d'audible...
NB - Volvic, printemps 2023 |
Oui, je suis encore – on est encore en septembre au moment où j’écris cela – d’humeur un peu irritable.
Mais, sur France culture, la semaine passée – la dernière ? Celle d’avant ? –, série d’entretiens de Pauline Maucort « À voix nue », avec l’écrivaine Marie-Hélène Lafon.
Intéressé, bien sûr ; très intéressé par cette auteure que je n’avais jusqu’alors pas lue.
J'y repensais, essayais de retrouver son nom, quand je tombe sur l’article du 29 septembre de Thomas Nydahl sur une traduction en suédois de l’écrivaine : Källorna (traductrice : Anna Säflund-Orstadius), aux éditions Elisabeth Grate.
Il s’agit des Sources, Buchet-Chastel, 2023.
Ce sont ces mêmes éditions qui, au passage, ont édité le mémorable (pour moi en tout cas) Chafouine, d’Alain Galan (2018), qui commence avec une citation de Buffon, comme un écho à Linné. Ce roman-là, il met en scène un certain André Delhot (entre autres) derrière le nom transparaît… André Dhôtel. C’est Jean-Claude Lebrun qui a débusqué (pour moi) cette correspondance, dans L’Humanité du 15 février 2018 :
« Depuis 1979, l’auteur a fait paraître une vingtaine de titres. Fréquemment centrés sur sa région, le Limousin, ils en explorent les lisières et les revers, en une manière de pendant français au réalisme magique de Belgique. Ce n’est donc certainement pas un hasard si son récit met en scène un certain André Delhot, anagramme transparente de l’Ardennais André Dhôtel, connu du grand public par Le pays où l’on n’arrive jamais (prix Femina 1955), qui, jusqu’à sa mort en 1991, s’illustra comme arpenteur infatigable de la nature et spectateur du merveilleux qui s’y tapit. »
Or, donc : le Limousin. Pas si loin de l’Auvergne. Qui plus est, une part de mes ancêtres en vient ; ma grand-mère paternelle était d’Ambazac. Jumelée avec Soufflenheim… Voyez-vous ça. Où j’ai enseigné un an au collège Albert-Camus ; voyez-vous ça encore… Décidément. Mais je vous ai perdus peut-être.
NB |
Reçu il y a peu le dernier bulletin de la Route inconnue.
Un adhérent de l’association y a publié une dédicace de Dhôtel à Jean Dubuffet. Elle vient de son édition (Minuit) de David, réédité récemment (ils en sont à leur deuxième tirage) par les éditions de
Dans cette dédicace, Dhôtel écrit, à la fois simplement et mystérieusement (enfin, plus ou moins), après l’adresse « classique » (« Pour Jean Dubuffet, bien amicalement / André Dhôtel »), cette citation, qui se rapporte à l’édition de minuit : « “Le montage des panneaux lui donna plus de mal” (p. 208) ». Dans la version de l’Arbre vengeur, cette citation se situe page 195.
On peut imaginer que Dhôtel fait là allusion au montage d’une exposition de « portraits » de Dubuffet, à laquelle il aurait assisté…
On reconnaît un des portraits de Dhôtel en bas à droite. |
Cela m’a donné envie de me replonger dans mes travaux sur le monde littéraire gravitant autour de Florence Gould, dont j’ai été détourné ces derniers temps du fait d’autres occupations. Revenir aux fondamentaux, en quelque sorte.
M'y (re)poser, après, aussi, toute sorte de querelles et d’incompréhensions.
À suivre.
Ah : et je vais tricher dans les étiquettes ; il y en a trop… On en rajoutera au prochain billet...
Nils Blanchard