mercredi 30 août 2023

Retour - Errata(s) - Guillemets

 L'approche de septembre n'a pas l'heur de me mettre d'humeur particulièrement joyeuse. 

NB - Quelque part entre France et Suède 

Au moins diverses agaceries donnent-elles l'occasion de revenir sur des billets antérieurs. Ainsi celui du 19 octobre 2022 évoquait des problèmes de train et de gare... Je viens de mettre des proches, âgés, au train et reçois un SMS m'informant qu'ils sont été déplacés de train, dans une de ces gares gris Mitterrand qui jalonnent le Grand Est, après un problème technique, dont nous eûmes les prémisses dès la gare de Strasbourg... 

Mais... Ne jamais écrire à chaud. Sorte de règle jüngerienne...

NB - Bohuslän, août 2023

Bon. Mais ce billet-ci, et son titre, avaient pour objet de rectifier une erreur de "programmation" d'article d'été. En effet, le 4 août, j'ai "publié" (je suis bien mal à l'aise avec tous ces termes du "média" que j'utilise présentement...) cet article-ci, qui s'est affiché daté du 26 juillet (date à laquelle j'imagine, je l'avais préparé en avance...)

J'y parlais à la fin de fâcheux et d'Éducation nationale... L'approche de septembre n'a pas l'heur -- n'a jamais eu l'heur -- de me mettre d'humeur particulièrement joyeuse... Les ayant évoqués au billet précédent (du 28 juillet), je faisais un lien qui n'a pas dû être très bien compris.

Mais, concernant la manière dont sont "traités" (les guillemets, là, ont un sens... double sens du terme "traitement") les professeurs, j'aurais pu évoquer aussi le discours du ministre parti en juillet (ou en juin? Je ne sais même plus) qui évoqua étrangement des "augmentations" des professeurs qui auraient eu lieu de son temps. 

Ah? 

Bon. Mais quelle importance? Je ne crois pas que les gens qui ont écouté ce discours soient nombreux. Encore moins nombreux peut-être, ceux qui savent qu'il y a eu un changement de ministre. Moins nombreux encore, ceux qui se souviennent quand... 

NB - Bohuslän, août 2023

On verra aussi, dans un prochain billet, qu'il m'arrive de m'irriter des bizarreries de certaine "commune" suédoise.      


Nils Blanchard


mercredi 23 août 2023

Île et radio II. / de l’automne au printemps – bateau sur le rivage

 Suite (promise) au billet du 13 mars, où il était question d’aquarelle, de musée où l’on n’accepte plus la monnaie fiduciaire. On n’y a plus confiance, donc, qu’au virtuel. Et il est des gens, aussi, qui ne « communiquent » plus les uns avec les autres que par « réseaux » « sociaux » virtuels.

NB - Tjörn

Tove Jansson (Le livre d’un été, traduction de Jeanne Gauffin, La Peuplade, 2019), nouvelle « La robe de chambre », p. 114 :

« Les odeurs sont importantes, elles évoquent tout ce qu’on a vécu, elles sont comme une enveloppe de souvenirs et de sécurité. »
Les odeurs, oui, ça marche très bien : mémoire olfactive, terriblement plus précise que les autres.
D'ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si on dit, « avoir du nez ». Encore faut-il ne pas avoir trop perdu l’odorat.
Scintillements de senteurs, oui. L’odeur de la mer. Brusques – brutaux ? – retours de rêve.
Un bateau en attente non loin de l’eau. Qui peut-être ne repartira jamais en voyage.
Où voulions-nous partir ?
Et pourquoi ?

NB - Bohuslän

Pour en revenir à Tove Jansson, on lit dans la nouvelle « Le canard à longue queue », page 21 :

« Alors elle se leva [trois heures au réveil], s’habilla, puis elle prit sa canne et descendit l’escalier de pierre. La nuit était si calme, elle avait envie d’écouter les hareldes.
L'enclos à bois comme l’île entière étaient plongés dans la brume ; il régnait cet étrange silence des premiers matins de mai au bord de la mer. Seules s’entendaient les gouttes d’eau tombant des arbres dans le silence. »

Que de fois je me suis reproché de ne pas prendre assez de temps pour simplement regarder, écouter, sentir les arbres, et leurs gouttes d’eau éventuellement.

NB - Bohuslän


Nils Blanchard

mercredi 16 août 2023

Forêt sous clair de lune : magique

 Revenons donc au Livre d’un été. En commençant par deux extraits qui nous amènent aux confins du yin et du yang ; des inséparables contraires.

NB - Bohuslän

« Le clair de lune », page 14 (du Livre d’un été, traduction de Jeanne Gauffin, La Peuplade, 2019) :

« Au bout d’un moment, Sophie demanda :
– Tu es sûre que la porte est fermée ?
– Elle est ouverte, répondit sa grand-mère. Elle est toujours ouverte, tu peux vraiment dormir tranquille.
Sophie s’enroula dans sa couverture. Elle laissa l’île voguer sur la glace et s’éloigner vers l’horizon. »

NB - Bohuslän

« La forêt magique », page 15 :

« Sur le versant extérieur de l’île, derrière la hauteur rocheuse, s’étendait une ceinture de forêt morte. Cet endroit était particulièrement exposé au vent et, pendant des centaines et des centaines d’années, la forêt avait essayé de pousser en défiant les tempêtes, acquérant ainsi un aspect tout à fait unique. (…) tous les arbres se pliaient pour échapper au vent, ils se recroquevillaient, se tordaient, et beaucoup rampaient. Peu à peu les troncs se cassaient ou pourrissaient et s’écroulaient, les arbres morts supportant ou écrasant ceux dont la cime était encore verte. Ils formaient une masse enchevêtrée, tenace et résignée. »

De la forêt magique à La montagne magique, de Thomas Mann…

On pense aussi aux films d’animation de Miyazaki, ou, les chefs-d’œuvre d’A. Kurosawa (Le Château de l’Araignée…)

NB - Bohuslän

La forêt, cette forêt magique, dans ce livre, un peu comme l’île elle-même qui vogue sur la glace, portes ouvertes… c’est le lieu de la rencontre des contraires, ou complémentaires : la vie et la mort, l’eau et la terre, le mouvement et l’immobilité. Bien sûr, au cœur du livre aussi : l’enfant et la vieille dame. Et tout cela se mêle (la vieille dame peut se faire espiègle, la petite-fille attentionnée…), ce qui entraîne l’irruption d’un univers où l’irrationnel (il est question à un moment de superstition), le fantastique, sont à portée de main.
Étrangement, cependant, il n’est pas là question de trolls…



Nils Blanchard

mercredi 9 août 2023

Le livre d’un été

 Depuis longtemps je suis sur un poème ou une chanson, que je n’ai jamais réussi à finir. Je n’ai à peu près que le refrain : « J’attends l’été... "

Refrain 

d’une vie ? Non… Un de 

ces balbutiements intimes… Peu 

importe du reste.

Quant à l’été ; on y est, n’est-ce pas ?



Je me suis rendu compte il y a quelque temps, en ajoutant l’excellent site à elle consacré dans les liens de ce blog, que je n’y avais jusqu’ici jamais parlé de Tove Jansson. Ce n’est pas faute d’y avoir eu accès. Une grande amie en Finlande m’en avait offert un livre. Mais je ne sais pas, j’ai toujours été un peu rebuté par les Moumines eux-mêmes – du fait de leur forme un peu trop plastique ? C’est peut-être le fait de les avoir aperçus à la télévision, dans des adaptations en dessin animé (en Finlande, et donc en finnois).

C'est Bernur, le 26 mai dernier, qui m’a remis sur les voies de Tove Jansson, en évoquant un livre de Paul Gravett à elle consacrée, en tant qu’illustratrice.
Et là, on atteint à tout un univers (voir le site en lien, encore une fois…) et notamment ses dessins pour la revue finlandaise (en langue suédoise) Garm. (On finira par faire de moi – Cahier André Dhôtel n° 19 sur la revue 84, conférence sur Sovjet-Estland… un homme de revues.)

Numéro de Pâques 1944; la Finlande était alors en pleine Guerre de continuation.

Numéro de juillet 1947

Tout un univers, oui; cette revue, on y reviendra très vraisemblablement.

Bernur insiste sur la précocité, mais aussi – on y revient – la méticulosité… la capacité de travail de Tove Jansson.

Mais c’est du livre d’un été dont je voulais parler ; on y reviendra évidemment…


Nils Blanchard


P.-S.: Étrange hasard. Au cours de diverses lectures (de travail) de l’été, je tombe sur la Diète de Porvoo (Borgå en suédois). C’est là que les députés finlandais jurent fidélité au tsar Alexandre en 1809, en échange de la reconnaissance de certaines spécificités finlandaises…
Or il se trouve que le blog Sandra skriver relate récemment un week-end précisément à cet endroit ; article intitulé "Miraklet i Borgå". « Miracle » ?

April. Mais…

Dates, qui reviennent en ce blog. J’ouvre The Waste Land  ; évidemment : 1921-1922. «  A pril is the cruellest month, breeding / Lilacs out ...