Dans la bibliothèque de mon grand-père, il y avait un autre livre bleu, de 1922 lui aussi. Un livre, donc, qui a passé allègrement son premier siècle (sans une tache, sans une écornure…)
Sa couverture l’annonce : il relate une partie de voile, en fait un tour du
monde, sur la Fidra.
Soit dit en passant, il a été publié chez Bonniers, le même éditeur que
celui du dernier Edwardson…
Voici comment débute le premier chapitre :
« "FIDRA" OCH DESS KLARGÖRING FÖR EXPEDITION
En dag i början av Maj 1920 ankrade på Karlskrona redd yachten "Fidra".
Den väckte genast berättigad uppmärksamhet icke blott på grund av sin
för svenska förhållanden ovanliga storlek, utan även på grund av det
ändamål vartill den skulle användas. Den var nämligen inköpt av herrarna
Sebastian och Sune Tamm, vilka tillsammans med några kamrater
ämnade göra en världsomsegling med densamma.
Hur hade de då kommit på en sådan idé ?
Ja, det har mången frågat. Svaret är emellertid icke lätt att giva. »
« “FIDRA” ET SA PRÉPARATION AU PÉRIPLE
Un jour du début de mai 1920 le yacht “Fidra” s’ancra en rade de
Karlskrona. Il suscita immédiatement un intérêt légitime, non seulement du
fait de sa taille inhabituellement grande par rapport aux canons suédois,
mais aussi en raison de son utilisation prévue. En effet, il avait été financé
par les messieurs Sebastian et Sune Tamm, qui, avec quelques
camarades, prévoyaient de faire avec lui un tour du monde à la voile.
Comment donc en étaient-ils arrivés à un tel projet ?
Bien… la question a beaucoup été posée. Mais la réponse n’est pas facile
à donner. »
Voici en tout cas l’itinéraire :
L’équipage :
Quelques vues intérieures du bateau (cabine, salon, cuisine...) :
Atlantique Sud, Amérique du Sud, avec plusieurs arrêts, îles du Pacifique,
passage par le Japon, côtes de la Chine, Indonésie, Ceylan, Aden, Canal
de Suez, Méditerranée, Gibraltar, Atlantique, Manche, etc.
Voyage d’autres temps ? Le monde se referme… Ou s’entr’ouvre,
climatisé et sans alcool, pour une compétition de football au Qatar, dans
les conditions que l’on sait.
Nils Blanchard
P.-S. : Parution ces jours-ci du Cahier n° 20 de la Route inconnue : Dhôtel
nouvelliste. Un petit texte de votre serviteur ; surtout : des nouvelles
d’André Dhôtel formidables, une étude d’Emmanuel d’Yvoire sur la dé-
coïncidence notamment, auquel le précédent billet ici fait un peu allusion.
Et le reste ; les illustrations de Michèle Gillet… Un texte de Michel Lamart
déjà évoqué en ces lignes… Cf. site de la Route inconnue, en lien de ce
blog…