Salle de réveil, opération, attention d’infirmière… Garçon au poisson râleur… Il y a tant de choses à dire. Mais je me dis depuis quelques temps que je me disperse trop (attention, c’est pas bien…) Dispersons-nous encore, alors ! Mais en restant « fokus » sur ses sujets, parfois – les pêcheurs de crevettes connaissent ça – on ramasse quelques merveilles.
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Henry B. Goodwin, Étude de nu, 1920 (Capture d’écran) |
Ainsi, au Louvre – on l’a déjà évoquée – exposition sur Prague et Rodolphe II. Rodolphe II, c’est l’empereur qui a accueilli Roeland Savery, qui est du coup présent (et pas mal évoqué) dans le petit livre dont je suis le fier traducteur (en lien, en haut, à droite : Le tableau de Savery).
L'exposition confirme quelque chose – au moment de ma traduction et des petites recherches que j’ai menées sur le sujet ; j’avais pensé, pense toujours, que je creuserais le domaine des peintres maniéristes flamands : Hans Bol ou, pas très éloigné de cette mouvance, Adriaen van Stalbemt… –, c’est le goût de l’érotisme à la cour de Rodolphe II.
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Capture d’écran ; coupe de pierre dure, Musée du Louvre |
Dans un article dans Bilan (bilan.ch) début avril, Etienne Dumont présente ainsi l’empereur :
« C'est en personnage d’autant plus mythique que les gens, même cultivés, le connaissent mal. La trajectoire de l’empereur Rodolphe II de Habsbourg (1552-1612) fait penser à celle de Louis II de Bavière (1845-1886). Même étrangeté. Un intérêt égal pour les arts. Une identique incapacité à gouverner, nourrissant ainsi des ambitions féroces autour d’eux. Une semblable aspiration à la solitude, nourrie par des crises de dépression. D’où la tendance à se réfugier dans le rêve. »
Puis de préciser qu’à sa cour, à côté du courant maniériste, « Il existe en effet un pan vériste dans les productions encouragées par Rodolphe II. Des peintres et surtout des miniaturistes se sont passionnés pour le réel. » C’est là-dessus qu’insistent les commissaires de l’exposition Philippe Malgouyres et Olivia Sabatier, qu’on peut voir dans une conférence de présentation filmée passionnante là.
On voit (entend) que Savery est au cœur de ces mouvements. Martin Fahlén en parle très bien dans Le tableau de Savery.
Rien à voir a priori, mais une merveille qui apparaît soudain par surprise. Ou réapparaît ? Cela fait quelques années maintenant que je n’ai été à Stockholm. Peut-être ai-je vu cette maison dont parle Gabrielle Roland Waldén dans son blog en lien du mien (Gabrielles blogg) le 19 juin, une toute petite maison d’écrivain du dix-huitième siècle adossée à une plus grosse bâtisse, dans le quartier de Södermalm.
« Huset lär vara Stockholms minsta och används i dag som skrivarstuga för en författare.
Huset är från 1700-talet och var tidigare större. (…) Här och var i stenstaden på Södermalm finns verkligen många större och mindre ”öar” kvar med gamla fina rödmålade trähus. Roligt för den här bloggerskan som gillar gamla hus och historia. »
« La maison serait la plus petite de Stockholm et est utilisée aujourd’hui comme maison d’écrivain [ou pour un écrivain en particulier ?]
Elle est du dix-huitième siècle et était plus grande autrefois. (…) Par-ci par-là dans le vieux centre de Södermalm subsistent vraiment de plus ou moins grands îlots de belles vielles maisons de bois peintes en rouge. C’est bien agréable pour cette blogueuse qui aime les vieilles maisons et l’histoire. »
Et pour le blogueur qui aime les blogueuses qui aiment…
Nils Blanchard
Ajout. Trump, l’homme des reculs, a bombardé des sites en Iran (nuit du 21 au 22 juin), lors même qu’il était encore quelques jours avant en négociations de paix avec les Iraniens (négociations initialement lancées, soit dit en passant, par le président Hollande, et interrompues lors du premier mandat du président américain actuel). Cela va à l’encontre des lois les plus anciennes des relations entre gens, entre États, que d’attaquer au moment même où l’on discute.
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