jeudi 20 mars 2025

Un site sur Venise – Et diverses réflexions

Retour sur un site sur Venise, d’un Lorenzo, « TraMeZziniMag ». Ce blog sommeillait un peu depuis quelques mois, et reviennent début 2025 des articles sur le carnaval de Venise, sur la période du Covid, que l’auteur ne semble pas avoir digérée. Or elle peut ramener – étrangement ? – à des sujets très actuels. 



Un article du 26 février commence de la sorte :

« Avec le recul, nous savons combien nous avons été pris pour des imbéciles et la peur a fait de beaucoup d'entre nous des zombies effrayés. Réduits à accepter les oukases de dirigeants tout aussi paumés que le bon peuple tétanisé foulèrent aux pieds les droits et les valeurs les plus élémentaires sous prétexte que de (faux) experts qui ne savaient rien ou pas grand chose annoncèrent un beau matin des centaines de millions de morts à venir. »

Bon, mais les encombrements des hôpitaux, la surmortalité, ont été réelles.
Reste que la réponse suédoise, avec Anders Tegnell, qui a entraîné les cris d’orfraie « européens » et « nordiques » était sans doute la (une des) meilleure.

(De même, sur un autre sujet, pourrait-on réévaluer quelque peu la réponse britannique à la maastrichtlisbonnisation du continent… quand aujourd’hui le Royaume-Uni revient au centre du jeu européen.
Ou le « On n’a pas le choix » qui me fut assené lorsque je mettais en doute le bien-fondé de l’entrée de la Suède dans l’OTAN… Eh ! Ils sont bien avancés, maintenant que les États-Unis pourraient en sortir. Pire, si Trump continue de répéter bêtement ce que lui souffle Poutine – sans même s’en cacher ; lors de son « altercation » avec Zelensky, il l’a dit clairement : « Poutine m’a dit... » –, ils pourraient même se retrouver en face…)



Lorenzo (dix jours plus tôt, il recommande le trio de jazz Søren Bebe Trio) poursuit : « Le bel avantage de cette période folle, outre la preuve que l'humain est un des animaux les plus bêtes parmi les espèces animales, que les élites seront prêtes à tout pour s'enrichir sans effort, que les politiques n'ont plus aucun sens de l’État ni du bien commun, ce furent ces heures délicieuses à se promener dans des villes et villages vides, silencieux. Pouvoir rester les fenêtres ouverts en pleine ville et n'entendre que le souffle du vent dans les feuilles des arbres ou le chant des oiseaux, c'était à Venise, les retrouvailles de la ville et de ses habitants avec la nature, la propreté de la lagune, les poissons qui pullulaient, les eaux claires et l'air impollué, les touristes disparus miraculeusement.
(...)
À quelques jours près, j'aurai pu comme d'autres rester en clôture à Venise puisque on ne pouvait plus voyager. J'aurai adoré comme tous ceux qui sont restés, retrouvant leur âme d'enfant, l'émerveillement de sentir la ville vivre au ralenti et de l'avoir pour soi. »

J'avais pensé (égoïstement?) de mon côté aller à Venise. Hésité aussi à me rendre en Suède où j’aurais été bien tranquille au bord de la mer, à l’écart de tout (et de rien).
M'a retenu mon travail, la nécessité d’être connecté à un ordinateur (je n’ai pas de « smartphone », et il aurait de toute façon été impossible de travailler là-dessus).
Je n’ai jamais trop su ce qu’ont donné les envois que j’ai fait aux élèves : je veux dire, s’ils les ont aidés, permis de continuer à travailler un peu… Des parents d’élèves m’ont remercié d’une certaine flexibilité ; c’est à peu près le seul retour que j’ai eu après la bataille (et des problèmes d’yeux – j’avais à l’époque un petit écran d’ordinateur… que je crois en partie liés – la goujaterie, aussi, de certaines « supérieures » ; on n’attend quasiment rien de ces gens dans nos métiers, sinon avoir un peu la paix pour travailler, mais c’est une autre histoire).

NB - Croquis du temps du Covid


Plus loin encore : « La nature a repris ses droits, jusque dans nos esprits. Les plus anciens ont été les plus sages. »
Et d’évoquer les obsèques du duc d’Edimbourg.

Les vieilles gens… Lundi dernier, aux obsèques de Jacqueline, son neveu a mentionné le fait qu’elle ne supportait pas le masque pendant la pandémie. Il me semble qu’elle n’avait déjà plus vraiment sa tête à cette époque. Mais précisément : instinctivement peut-être, elle ne supportait pas ce truc. Comment admettre qu’on puisse s’adapter à une respiration réduite ?

Quant au duc d’Edimbourg – lui, aussi, était né en 1921 comme Elmar Krusman, et un an avant ma marraine –, il paraît qu’on lui crache dessus depuis qu’il est mort. Ça avait commencé un peu avant. Une idiote, pour se rendre intéressante, l’avait vaguement accusé de racisme. Mais le duc d’Edimbourg faisait partie de ces gens ayant combattu, dans la marine – planqué ? Facile à dire – les nazis, les armes à la main. Des racistes comme ça, ils ne me gênent pas trop.
J'avais regardé une partie de la cérémonie de ses obsèques sur internet. On peut dire ce qu’on veut : émotion devant cette image de soldats baissant tous ensemble la tête, le buste, devant le cercueil, dehors. Comme des soldats de plomb pleurant leur enfant mort, peut-être.



Nils Blanchard


Triche. Je ne m’en sors pas avec le trop-plein d’étiquettes. Celles-ci, du dernier billet : France info, Sylvain Courage, Alsace, Haguenau, KL Natzweiler, Bisingen, Carine Chichereau, Diacritik, Geneviève Asse.

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