lundi 2 décembre 2024

Marche ou crève, hiver qui vient / Maternités

Impression d’avoir le temps de ne rien faire. Pourtant, cette année, je n’enseigne plus à l’université. J’ai fini un article dont je suis assez content, sur la guerre dans un roman d’André Dhôtel.
D'ailleurs, le cahier a paru ; je ne saurais trop le recommander, il suffit d’aller voir sur le site de la Route inconnue (vers le haut, à droite de l’écran, version ordinateur...) 



Mais cette façon de se croire toujours obligé de faire quelque chose, voire… de croire avoir quelque chose à faire… comme ces gens qui s’imposent des réunions inutiles, des procédures sottes, et croient travailler de la sorte.

Je ne dois pas être le seul.
Krickelins, le premier décembre, parle de « självuppfunna måsten » – « les must qu’on s’impose » ; la traduction n’est pas aisée… (Bon, et visiblement, elle a une légère déprime liée à un passage d’une maison à une autre ; on connaît ça, ceci aggravé par les rigueurs lumineuses de l’hiver qui arrive :

« Jag är alltid påverkad av ljuset och säsongerna i mitt arbete. Man tänker mest på det då man inte har det. Som nu under vintern.
Dagarna då ljuset knappt visar sig alls. Inomhus kan det kännas som det är kväll en hel dag och jag går och väntar på de får lunchtimmarna då jag skulle kunna plocka fram kameran för att föreviga det jag planerat och sedan blir klockan tre och det är kört. »

« La lumière, les saisons ont toujours une influence sur mon travail. Et on y pense surtout en moment de manque. Comme maintenant avec l’hiver.
Ces jours où le jour se montre à peine. À l’intérieur, on peut avoir l’impression que c’est le soir toute la journée et je m’apprête, laisse passer le moment du déjeuner, et voudrais prendre l’appareil photo pour capturer ce que j’ai prévu mais il est déjà trois heures et le moment est passé. »

Capture d'écran


Et sur une image de ce blog apparaissent étrangement Jane Birkin et Serge Gainsbourg. Et la statue me rappelle une autre, dans le cimetière de Puellemontier. Marche évoquée déjà par ici ; Haute-Marne, Aube…
Le temps lui a forgé une étrange apparence « thanatosienne ».

NB - Puellemontier


NB - Puellemontier

Autre tracas, ces fatigues de fin de semaines, semi-crèves (sens imagé du terme) transmis par les charmantes têtes blondes qui se mouchent à qui mieux mieux comme pour se venger des mois de Covid – auxquels, visiblement, beaucoup de leurs parents n’ont rien compris…

Et quant à nos édiles, à moitié élus ; leur « marche ou crève » de petits enfants martiaux terrifiés par les « agences de notation » (il faudra bien un jour que quelqu’un se décide à les remettre à leur place…), nos édiles donc, de bavasser sur la nécessité d’aller au travail même quand on a un « petit rhume », d’imposer trois journées de carence aux fonctionnaires… (Ces politiques, aussi, des jalousies des uns contre les autres…)

Sandra (Holmqvist), elle, écrit (en lien, vers le haut, à droite…) le 27 novembre :

« Inte undra på att jag kroknar i en förkylning mot slutet av veckan. Jag jobbar hemifrån bäst jag kan, sover tiotimmarsnätter men är ändå trött, och när vi ska ut på en kort promenad för att få lite luft och titta på änderna vid bron så missar jag det sista trappsteget och stukar foten. »

« Pas la peine de se demander pourquoi je chope un rhume vers le week-end. Je travaille le plus possible à la maison, fais des nuits de dix heures et suis néanmoins fatiguée, et quand on sort faire une petite promenade pour prendre un peu l’air et aller regarder les canards près du pont, je rate la dernière marche et me foule la cheville. »

Des nuits de dix heures ?
Ma foi… Ça me rappelle une berceuse ; pas Gainsbourg, Dutronc

Dix heures, ça, ce doit être le lot du charmant petit bonhomme de bientôt trois ans, fils d’amis que j’évoquai vers les débuts de ce blog. Voilà un garçon avisé, visiblement ! Je ne l’imagine guère, plus tard bavasser comme certains petits marquis (ceux-là, pas élus du tout) dans le vide.

NB - Maternité (tuffeau), Eva Blanchard


Il parle du reste peu. Mais en deux langues, s’il vous plaît !
J'ai traversé le Rhin, en bac, dans la nuit pour aller le voir.

Dans l’hiver qui arrive.

Et dans l’hiver qui vient
je pense à Héloïse
Ses sylvestres chemins
Ses batailles, ses bises



(Vers le haut de l’écran, à droite...)


Nils Blanchard

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