mercredi 4 octobre 2023

Fermer la maison

J'y passe peut-être plus de temps que je ne devrais. Mais le matin, en finissant mon café, il m’arrive de faire une tournée de quelques blogs que je « suis » plus ou moins. Moins, ou plus. L’un ne nécessite qu’un regard ; rien n’a changé ou le sujet ne m’intéresse pas. Un autre…
 
NB - Bohuslän

Cette rapidité, ce « zapping » a quelque chose de problématique en soi vraisemblablement ; mais c’est l’« exercice ».

Et de temps en temps, on tombe sur quelque chose de plus… profond, charmant… parlant ; parfois, étrangement, au milieu d’autres billets pouvant paraître bien superficiels.

Il en a été ainsi récemment du blog de Kristin Lagerqvist – j'y vais irrégulièrement, souvent peu de temps. Mais j'y vais.
Elle parle fréquemment d’une maison secondaire du sud de la France, qu’elle et sa famille ont en partie refaite – bien joliment d’après les photos. Là, le 25 septembre, article sur le moment du départ, le moment où on quitte une maison – un lieu – « seconde », sans savoir s’il ne faut pas lui donner la première place.
J'en ai parlé je crois déjà : sa situation est un peu l’inverse de la mienne, sa résidence principale étant en Suède.

NB - Bohuslän

Il y a peut-être quelque chose d’un peu masochiste là-dedans ; de s’imposer ça – sans parler des complications techniques relatives à certaines habitations : fermer l’eau pour l’hiver, s’assurer qu’il n’y a pas de fuite ici ou là…
Pourquoi ne pas rester à un endroit simplement ?
Sans compter qu’on peut avoir plusieurs lieux « secondaires », lesquels pourraient prétendre à la primauté…
Indécision maladive ?
Manie d’enfant gâté ?

NB - France

Elle raconte, en tout cas, ce 25 septembre donc, très belles photos à l’« appui » – d’abord celle d’une chambre avec un lit défait. Dernier matin, on le devine, avec des nuits de début d’automne qui rallongent.

Puis il est question – photos à l’appui, toujours – de denrées vidées du frigo (beaucoup plus grand que les frigidaires de « mes » différentes habitations), d’une sorte de terrasse couverte vers un jardin dont il est souvent question dans les articles.

« Det är något visst med att stänga huset och åka hem. Det är vemodigt och jag går ut på terassen för att fånga soluppgången på näsan. Höst i luften även här. Krispigt och kyligt. »

« Il y a quelque chose de spécial à fermer la maison et rentrer. Mélancolie ; je sors sur la terrasse pour goûter sur mon visage le lever du soleil. Même ici l’automne est dans l’air. Vif et frais. »

NB - France

Et puis, et puis… La dernière nuit a été mauvaise (non!?), peuplée de cauchemars. Il y a eu une réception avec des amis qui sera refaite peut-être l’année suivante…

Eh ! Ces petites notes, en tête ou dans un carnet : « La fois prochaine, il faudra faire ci, réparer ça, voir untel... »

Les volets sont difficiles à fermer ; les fermetures anciennes.

Et pour finir, une porte close.


Nils Blanchard


Triche : je rajoute les étiquettes trop nombreuses pour le précédent billet : Ambazac, Soufflenheim, Albert Camus, Germaine Blanchard, Jean Dubuffet, La Route inconnue, David, Florence Gould.

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