Ce blog est emmarginé d’étiquettes, placées au fil des billets. J’en avais trop aux deux derniers, et je sais que j’en aurai trop aussi au prochain.
NB - avril 2024 ; pas le matin |
Alors prenons le temps de les mettre en cet article de circonstance.
Il me permet de relever une citation en quatrième de couverture de L’homme de la scierie d’André Dhôtel, aux Éditions Sous le Sceau du Tabellion. Elle est de Jean Grosjean :
« Si le monde de Dhôtel est marginal, il s’agit d’une marge plus grande que la page. »
On étiquette de plus en plus les gens, et de moins en moins les choses. Les hôtels (beaucoup d’entre eux) n’affichent plus de prix fiables aux voyageurs : les tarifs sont « négociés » en amont de quelque logiciel de commerce par internet. Les trains (pour rester dans le domaine des voyageurs – parmi lesquels peuvent se trouver quelques marginaux), n’en parlons pas. Tout est fait pour décourager quelqu’un d’en prendre un à une première gare venue, pour une première destination à découvrir. Quasiment plus de guichet ; il s’agit de prostituer sa civilité auprès de machines souvent défectueuses ou, mieux encore – pire, donc –, d’endoigter l’écran luminescent de quelque smartphone.
Là, il faudra que je rajoute « vieux con » dans les étiquettes ; si j’ai la place.
Pour en revenir à la marge (assez peu fréquentée d’ailleurs ai-je l’impression) de ce blog, étiquettes donc, liens à d’autres blogs, d’autres pages… ne peut-elle faire penser à une clairière ?
Retour à Jean Grosjean, La lueur des jours (qui est aussi le nom d’une association de ses amis ; Gallimard, 1991, page 117) :
CLAIRIÈRE
Quelle merveille en haut du bois
qu’une clairière tout près du ciel.
Les grandes ombres du matin
dorment encore sur la rosée.
Jamais facteur n’est monté
porter jusqu’ici des lettres.
Les bruits du vallon n’arrivent
que filtrés par des brouillards.
Mais sous un épais feuillage
le pivert frappe un tronc proche.
(Jean Grosjean, donc.)
Nils Blanchard
Rattrapage d’étiquettes, donc : Du dernier billet : Suède, Montier-en-Der, Donald Trump.
De l’avant-dernier : Rachida Dati, Suisse.
Du prochain : La Baule, Georges Moustaki, Roland Frankart, Sainte-Soline.
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