mercredi 19 octobre 2022

Histoire courte sur ce qui entoure

On parle de « mémoire courte ». Peut-on aussi avoir l’histoire courte ? (Oui… Nombreux exemples, à bien des époques…) Réflexion de l’instant, rien à voir avec ce qui suit.

NB - Gare de Strasbourg, 10/2022

On comprend d’où vient le titre, même si l’image n’est pas impeccable. Un distributeur d’histoires courtes en gare de Strasbourg où je déambulais entre deux retards de trains, samedi 16 octobre, cherchant une solution pour aller à Paris puis Angers…
C'est une gare de ville « européenne ». En effet, il y a là des côtés praguois, kafkaïens.

K, appelons-moi K., puisqu’il faudrait que tout soit anonyme, cherchais donc une solution de remplacement à je ne sais quel train en retard et, entre deux retards aussi, un lieu où me poser. Las, pas grand-chose. Une petite brasserie de couloir, où on peut boire quelque chose au zinc. Sinon, une chaîne de hamburgers que je ne nommerai pas… Ou alors, il faut traverser la place minérale, immense, devant l’espèce de verrière qui recouvre – pourquoi ? – l’ancienne gare allemande… On aperçoit, là-bas au loin, de vagues enseignes. Mais on n’entendra plus alors les appels d’information sur les trains… Or un train de rechange pourrait surgir.
Pas envie.

NB - Gare de Strasbourg, 10/2022

Je râle, bien sûr. Et c’est le moins ! En même temps, les rares employés que l’on rencontre sont très aimables et efficaces, que ce soit au hall d’information (même Kafka, là, je crois, n’aurait trouvé mieux), ou devant un train en panne, des contrôleurs très sympathiques et serviables.

Le hall. Plus de guichets : prenez-vous en main, mon bon monsieur, si, si, c’est écrit… À voir cette première photo, on peut se demander si K. n’est pas comparé à du vague gel hydroalcoolique (anonyme)…

NB - Gare de Strasbourg, 10/2022

Des sortes de machines à sous souhaitent la bienvenue aux courageux. Une sorte de casino des horaires…

NB - Gare de Strasbourg, 10/2022

On hasarde même d’étranges jeux de maux pour dérider K. Les commandes…

NB - Gare de Strasbourg, 10/2022

J'insiste : employés très biens. Prendre bien soin de ne pas tomber, comme le font quelques voyageurs énervés, sur les gens qui sont là et qui travaillent.
C'est ce qu’il y a autour qui est très énervant. Autour des gens qui agissent. Ces machines imaginées par on ne sait quel hère, voulant remplacer des guichets.
Le caparaçon de verre autour de l’ancienne gare.

On connaît ça aussi dans l’éducation nationale. (Et du coup, les gens de tomber allégrement sur les « profs », souvent leurs derniers interlocuteurs… le Château ne répondant plus.
J'en profite pour remercier les deux derniers parents indélicats auxquels j’ai eu affaire, qui me confortent dans mon envie d’en sortir au plus vite, malgré l’absence de réponse du… Château.)


Seconde partie : Une histoire-tour sur ce que l’on encourt...

Bon, mais tout ça n’a guère de rapport avec mes sujets habituels. Alors je me sauve : je vais sur le blog Alluvions et « tombe » sur le dernier article, « Le cri de la dernière reine », 18 octobre.
Il est là question, entre autres, de Munch, de Van Gogh avec, au détour d’un paragraphe, Antonin Artaud, pour son « suicidé de la société ».

Il y a eu en 2015 une exposition comparant les deux peintres, contemporains dans l’exercice de leur art, à Amsterdam, Oslo…

Artaud, il est assez présent dans 84, vie et littérature, que la Route inconnue édita l’année passée et qui est commenté au dernier numéro de la Revue des revues, par Bernard Baillaud.

Munch, lui, apparaît dans la traduction d’un livre que je suis en train de terminer (ça va lentement…) Une épouse d’un ancien ministre des affaires étrangères de la Norvège est allée le voir. A été reçue bizarrement…
Eh ! Mais je ne vais pas spoiler la chose… (comme les jeunes militantes écologistes ont spoilé la vitre (uniquement la vitre, heureusement quand même), d’un tableau de Van Gogh…

Mais pour le reste, ce livre traduit (du suédois, comme de juste), parle plus du peintre flamand du tout début du XVIIe siècle : Roelant Savery.

NB - R. Savery, Orphée charmant des animaux
(détail); Musée du château de Kassel 

Dans son article, Patrick Bléron évoque le dernier roman graphique de Jean-Yves Rochette. Et de citer un personnage, à la fin de l’album : « J'ai perdu celle que j'aimais, dit-il, le seul endroit où je pouvais apaiser ma douleur était au fond des bois, mais vous avez tout détruit. Le loup a disparu, l'ours a disparu, l'aigle a disparu, et tout le reste suivra (…) »

Savery affectionnait les scènes, que ce soit Orphée, ou Adam et Eve au centre, avec beaucoup d’animaux.


Nils Blanchard


P.-S. - L’album de Mademoiselle K est sorti récemment. On en reparlera… Et il y est question de trains.

- Nouveau gouvernement en Suède, au 18 octobre. Tripotée de Schüssel et Millon… Un des personnages là peut-être les plus étranges : Ebba Busch, cheffe du parti chrétien démocrate, qui a beaucoup œuvré à une alliance de la droite avec le parti d’extrême droite. Comment, chrétienne, démocrate, peut-on côtoyer une Rebecka Fallenkvist, utilisant les termes « sedeslös. Kåtheten själv »" – ce qu’on peut traduire par « immorale. L’excitation même. » à propos d’Anne Frank… (sur les « réseaux sociaux » il est vrai, et après avoir tout de même fait l’effort, visiblement méritoire pour elle, d’en lire 50 pages...) ?Qu'un Thomas Nydahl -- que je cite çà et là avec plaisir, et par le blog duquel, du reste, je tiens cette information... -- ait voté plutôt que s'abstenir, pour contrer une telle "lectrice"...


NB


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

En avril 83 (mais aussi à propos de 1974)

Une fois n’est pas coutume, j’évoque ici quelque chose de ma vie personnelle entre autres, entre autres... J’étais enfant alors. NB - avril ...