lundi 9 octobre 2023

Miscellanées, Auvergne et Paradis. Et autres (et autres blogs), 3

 Je disais donc au billet du 1er octobre : « M’y (re)poser, après, aussi, toute sorte de querelles et d’incompréhensions »…

NB - Auvergne, printemps 2023

Puis, ce métier d’enseignant que je ne goûte guère, des cours d’université que je m’efforce de donner au mieux (cela, pour quelques mois), peut-être même mon lieu de vie principal qui m’agace – j’ai encore récemment été empêché de sortir de chez moi (en auto) par un livreur de société privée (décidément…), tout cela…

Souvenons-nous; Kafka...

À propos de Kafka ; il y a un auteur qui cite étrangement ensemble les noms de Kafka et Dhôtel, Wajdi Mouawad. C'est dans un (relativement) vieil Express, du 5 octobre 2014 ; propos recueillis par Laurence Liban :

« Grands-pères: André Dhôtel et Franz Kafka.
Le premier est insouciance, amour et paysages. Le second travaille sur l'oppression et le comique. Je suis traversé par ces vents contraires. »

NB - Auvergne, printemps 2023

Bon, mais ces agacements, mésaventures – diminution d’un certain sentiment diplomatique ? – serait-ce une question d’âge, comme l’évoque Kristin Lagerqvist le 29 septembre dernier ?

« Jag ska gå en promenad med min hund, åka till jobbet och styla om butiken, träna, handla, jobba och bara vara med mig själv. För mycket social stimulans får mig att tappa lusten på allt vad livet innebär – en känsla av att livet runnit ifrån mig (…)
Det blir så mer och mer. Jag vet inte vad det kommer från eller om det alltid har varit så men det är inte förrän jag blev över fyrtio jag började känna efter att jag faktiskt inte orkar. (…) Just nu vill jag bara ta det lugnt och ha noll saker på min agenda. En bastu. Ett bad. »

« Je vais aller me promener avec mon chien, puis au travail refaire un peu la boutique, faire du sport aussi, des courses, travailler donc et me retrouver simplement avec moi-même. Trop d’interactions sociales me font perdre le goût de tout ce qu’offre la vie – ce sentiment que la vie m’échappe (…)
Et il en est de plus en plus ainsi. Je ne sais d’où ça vient, si ça a toujours été là mais ce n’est en tout cas pas avant la quarantaine que j’ai commencé à me rendre compte que je n’y arrivais pas. (…) Et juste maintenant, je veux simplement être tranquille, avec rien sur mon agenda. Un sauna. Un bain. »

Eh ! La quarantaine, Jean-Louis Curtis. On revient à Florence Gould.


Lorsque j’avais voulu quitter mon travail dans les règles, il y a… quelque temps, j’eus affaire à une dame morveuse dans un bureau administratif, qui outre ses microbes – je fus ensuite malade une semaine – me passa un coup de blues assez vache. « C’est votre âge, monsieur, c’est simplement votre âge. Vous verrez... »

NB - Auvergne, printemps 2023

Bien. Mais pour en revenir à ce que dit Wajdi Mouawad de Dhôtel : la notion d'insouciance... Vraiment?
Pourquoi pas. 


Nils Blanchard


P-S : La Norvège à l’honneur, avec pour commencer Jon Fosse (qui écrit en nynorsk), prix Nobel de littérature. Je me permets d’ajouter qu’il a un faux air de Bill Murray. Patrice Chéreau mit en scène autrefois une de ses pièces, Rêve d’automne. Et l’automne va finir par vraiment commencer en nos contrées…

Le prix Nobel de la paix (remis par la Norvège) – une fois n’est pas coutume, pas erratique –, attribué lui à l'Iranienne Narges Mohammadi.

P.-S. 2 : À la carrière de l'ancien camp de Natzweiler (Struthof), samedi 7 octobre, visite guidée passionnante de Juliette Brangé, doctorante en archéologie et histoire contemporaine. C'était organisé par l'APHG (Association des Professeurs d'Histoire et Géographie). 
J'en reparlerai... quand j'aurai mis à jour mes notes.

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