Wera von Essen, dans En debutants dagbok, évoque aussi des
travaux de ménage, dans un hôtel. Nuit, relations avec d’autres
travailleuses. D’ailleurs.
NB - Canal Saint-Martin |
« Hushållen släcktes ner. TV-apparaterna stängdes av. Man gick och
lade sig. Klockan var 22:30. Det är stjärnklart ute.
*
(...) När jag minns halvåret på hotellet störtar jag. Vill inte
erkänna. Det hårda kroppsarbetet som jag utförde. Nu molar det i
höften som jag förstörde när jag bar bord i natten. Släpade
stolar och bord och placerade dem i konferenslokalerna. Deras sterila
heltäckningsmattor, manlig energi från servitörerna, kollegerna
från Turkiet, Balkan, Sydafrika, Spanien, min kropp väcktes av dem.
Ibland låg jag på soffan i en av lokalerna och försökte sova ett
par timmar, men det var sällan jag hann. »
« Les habitations se sont éteintes, idem les téléviseurs. Les gens
se sont couchés ; il était 22 heures 30. La nuit dehors est
étoilée.
*
(...) Ça me fiche en l’air, quand je me souviens de ces six mois de
travail à l’hôtel. Je ne peux l’admettre. J’ai encore mal à
la hanche que j’ai abîmée en transportant les tables, la nuit.
Je traînais les chaises et les tables pour les disposer dans les
salles de conférence. Leurs moquettes stériles, la virile énergie
des domestiques, les collègues de Turquie, des Balkans, d’Afrique
du Sud, d’Espagne ; tout cela stimulait mon corps. Parfois je
me couchais sur un canapé dans une des chambres, et j’essayais de
dormir une ou deux heures, mais j’y arrivais rarement. »
Le blog Krickelins, j’y reviens… Un peu plus loin, Kristin
Lagerqvist s’apprête à conclure :
« Så summa sumarum. Jag älskar mitt snabba jag. Det är inte alltid
så bra egenskap men det goda överväger det negativa och frågar du
min man vad han gillar med mig så är det faktiskt att jag är snabb
från tanke till handling. Det och att jag aldrig är konfliktsökande
(…) »
« Donc, summa sumarum. J’aime ce moi rapide. Ce n’est pas
toujours si positif, mais en l’occurrence les qualités l’emportent
sur les défauts ; et si on demande à mon mari ce qu’il aime
chez moi, c’est ma vitesse de réaction. Ça, et le fait que je ne
recherche pas les conflits (…) »
Intéressant, me disais-je… Outre le simple et classique « je
me reconnais là-dedans... » N’y a-t-il pas un lien entre la
rapidité dans l’action et le fait de ne pas rechercher les
conflits ?
C'est à creuser, peut-être.
En tout cas, la Suède a échoué à éviter les conflits dans ses
velléités (à mon sens inutiles) d’entrer dans l’OTAN.
Étrange, cette thématique du requin qui revient, dans cette
couverture, par exemple, de brochure d’un syndicat de
l’enseignement, qui nous ramène à
ce billet où j'évoquais le Château ?
Ou, pour faire suite à ce thème des hommes et femmes pressés, à
cette antienne sarkozienne du « travailler plus pour gagner
plus », qui continue de se trémousser çà et là dans les
discussions, le buste pourtant plaqué sur un mur de réalités,
notamment celle d’une nécessaire maîtrise de la croissance (au
minimum…)
À Göteborg, à l’heure où il était très très vilain et démodé
d’en (re)parler en France, on émit l’idée de réduire le temps
de travail…
J'avoue ne pas trop savoir ce qu’il est advenu de tout cela…
Mais je voulais aussi évoquer les bains de mer… Krickelins à
nouveau, mais aussi Tristan Tzara, Henri Thomas... Pas le temps, pas
le temps… À suivre !
Nils Blanchard
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