lundi 9 décembre 2024

Notre-Dame, Trenet, Zelensky

 Je ne veux pas courir après les actualités ; j’écrivais que ce blog n’a pas vocation à les courser… Mais Notre-Dame, dans un sens, me poursuit – je ne dois pas être le seul… Nouvel article sur Dixikon (en lien de ce blog), de Robert Azar, mais réédité du 18 août 2023 : « Restaurer un monument – Après l’incendie de Notre-Dame ».

Capture d'écran


On y rappelle entre autres qu’une première flèche avait existé du temps de Jean Fouquet (quinzième siècle), qu’elle fut détruite ensuite, reconstruite par Viollet-le-Duc, et à nouveau donc...


Jean Fouquet, La main droite de Dieu protégeant les fidèles

Pour ce qui est de l’histoire plus récente, deux choses ; parmi d’autres, le 7 décembre, une chanson de Trenet a été interprétée le 7 décembre à Notre-Dame. Se souvient-on que Trenet avait chanté, dans son album posthume : « Je n’irai pas à Notre-Dame / Chanter mes petites chansons / Chanter les poètes et leur âme / Si près de Dieu dans sa maison / (…) Je n’irai pas à Notre-Dame / Je n’ai pas l’autorisation... »
Dominic Daussaint en parlait le 14 février 2006 sur le site spécialisé dans l’œuvre et la vie du Fou chantant, « Le portail des amis de Charles Trenet ».

« Trenet évoque sa nostalgie de n'avoir pas pu chanter à Notre-Dame de Paris et regrette de n'avoir pas pu offrir à Dieu quelques chansons : Je n'irai pas chanter La mer , était-ce vraiment un scandale, de la faire danser en l'air, aux voûtes d'une cathédrale ?
À l'époque, le poète avait reçu un refus catégorique des autorités ecclésiastiques, un veto alors justifié par les préférences sexuelles de l’artiste… (…)
L'Eglise n'est pas un théâtre, oui mais on chante au Paradis! Je n'irai pas à Notre-Dame, je n'ai pas l'autorisation. Ai-je bien mérité le blâme, d'offrir à Dieu quelques chansons ? »



Aussi, à Notre-Dame, ce 7 décembre : présence de Volodymyr Zelensky. Applaudi, quand même... Il doit y avoir quelque chose de bizarre à voir fêter la reconstruction d’un édifice en France, lors que son propre pays subit quotidiennement les bombes de l’envahisseur.
Donald Trump lui aurait accordé un quart d’heure, si j’ai bien compris, avant la cérémonie…

Le matin, émission « Répliques » (Alain Finkielkraut, sur France Culture). Étrangement, A. Finkielkraut ne sut permettre à ses deux invités de discuter à peu près équitablement. Il y avait le politicien Pierre Lellouche. En face de lui, Nicolas Tenzer, auteur de Notre guerre, Le crime et l’oubli, pour une pensée stratégique, L’Observatoire, 2024. Lui, indépendamment de ce qu’on en peut penser par ailleurs, refusa les attaques ad-hominem – il était facile de rappeler par exemple les liens politiques de Pierre Lellouche avec un François Fillon… –, de hausser systématiquement la voix… Résultat, on entendit beaucoup moins ce qu’il avait à dire que ce qu’avait à dire son « contradicteur ».

Bien sûr Pierre Lellouche n’avait pas complètement tort de rappeler le danger de la guerre atomique.
Mais le meilleur moyen d’éviter une telle guerre est-il de « munichiser » tous nos échanges avec Vladimir Poutine ? Malheureusement (on préférerait que cela, ces errements du pouvoir russe, n’existât pas, continuer à faire de l’argent avec leur gaz…), Nicolas Tenzer avait raison de rappeler les différentes tueries auxquelles s’est livré le régime de Vladimir Poutine.

Il se trouve que j’ai reçu (et lu) de Suède récemment un petit livre qui évoque précisément le caractère particulièrement mortifère du régime russe actuel. Il est édité par Mikael Nydahl, le fils de Thomas Nydahl qui a été déjà évoqué dans ce blog (voir index, à droite…)



On en reparlera bien sûr.


Nils Blanchard

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