Quand on a l’impression que le monde s’est écroulé, une solution parmi d’autres : aller regarder ce qui se passe sur les blogs suédois en lien de celui-ci (plutôt vers le bas de la liste…), en l’occurrence celui de Julia Eriksson.
NB - soir de juin |
En rentrant d’une bonne semaine de travail – elle raconte ça le 14 juin dernier –, il peut lui arriver de faire un petit somme le vendredi en début de soirée. 24 minutes.
Elle tente d’écouter (quelle idée!) quelque artiste de musique moderne (si, j’ai été voir aussi, du coup, celui qu’elle évoque. Grand Dieu…) et a cette réaction somme toute aussi saine que celle des 24 minutes :
« (...) vilket får mig att känna ett instinktivt nej till all modern musik och istället vända mig till Shostakovich. »
« (...) ce qui entraîne chez moi un non instinctif à toute musique moderne pour me tourner en revanche vers Chostakovitch. »
Bon, j’avoue : j’ai essayé de forcer un peu le destin : cherché un morceau de Chostakovitch qui aurait duré 24 minutes (sur internet – où il n’y a pas que réseaux sociaux et faquineries). Pas trouvé ; tombé en revanche sur les Vingt-quatre préludes et fugues, opus 34.
NB - soir de juin |
Puis il est question d’un dîner préparé un peu à tâtons, parce qu’on est seule ; peu après vingt heures (c’est tard, pour une Suédoise – c’est mon heure), puis de la visite à une boîte mail :
« (...) technoevent som jag självklart inte kommer att gå på, det var många år sedan jag gick på den typen av fester och ändå har jag inte kommit mig för att ta bort min epostadress från utskicken, förmodligen av samma anledning som anteckningsböckerna ligger kvar i hurtsen, för känslan av att det kanske finns något där och om jag en dag plötsligt skulle vilja så har jag det åtminstone någorlunda inom räckhåll. »
« (...) une soirée techno à laquelle je n’irai évidemment pas, ça fait déjà plusieurs années que je ne vais plus à ce genre de fêtes et cependant je ne me suis pas résolue à me désabonner de ces milieux, probablement de la même manière que des carnets traînent encore dans les tiroirs, parce que j’ai le sentiment que quelque chose pourrait s’y trouver, que je les aurai à portée de main si l’envie me prend un jour d’y jeter un coup d’œil. »
Eh, moi aussi j’ai des carnets, des cahiers qui s’empilent ; des pages… Pas loin… derrière un mur de désordre ; de temps.
Et de l’époque d’avant, que restera-t-il ? (Outre mes carnets…) Pour l’heure :
« Utanför fönstret har solen sakta börjat sjunka och ett varmt ljus spiller in i lägenheten, i spellistan har Shostakovich bytts mot Sibelius (…) »
« Par la fenêtre le soleil a commencé de baisser et une lumière chaude se répand dans l’appartement, sur la playlist Chostakovitch a été remplacé par Sibelius (…) »
NB - soir de juin |
Nils Blanchard
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