Dans un blog, espagnol comme son titre ne l’indique pas (HobbyHorse), en lien indirect de celui-ci (il est en lien d’Alluvions), un article sur l’antisémitisme s’ouvre sur une allusion à Nils Holgersson, de Selma Lagerlöf.
NB - Mai 2024 |
Or donc, Álvaro de La Rica commence ainsi son texte :
« “De ahora en adelante – escribió Selma Lagerlöf en El maravilloso viaje de Nils Holgersson a través de Suecia –, siempre que me encuentre en un callejón sin salida, pensaré que no es así. No olvidaré que puede evitarse el daño propio sin perjudicar al otro. Nunca falta una tercera salida: lo bueno es encontrarla”. »
« “Dorénavant – écrivit Selma Lagerlöf dans Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède – chaque fois que je me trouverai dans une impasse, je penserai toujours que ce n'est pas le cas. Je n'oublierai pas que l'on peut s’éviter du mal sans pour autant que ce soit au préjudice de l’autre. Il y a toujours une troisième voie : l'important est de la trouver". »
Puis de rappeler que Selma Lagerlöf – sur laquelle on aura l’occasion bien sûr de revenir plus amplement assez vite – a séjourné à Jérusalem en 1899-1900.
Et de poursuivre :
« Estamos viviendo en Occidente una nueva ola de antisemitismo. La respuesta militar israelí a los ataques del pasado 7 de octubre ha renovado esa forma de odio, nunca vencido, de una parte no menor de la opinión pública occidental. (…) »
« Nous vivons en Occident une nouvelle vague d'antisémitisme. La réponse militaire israélienne aux attaques du 7 octobre dernier a ravivé cette forme de haine, jamais vaincue, d’une partie non négligeable de l'opinion occidentale. (…) »
Mais j’avais conservé dans mes « archives » – on ne se refait pas, quoique… c’est une autre histoire – une « lettre politique » de Laurent Joffrin dans Libération, en date du 18 février 2019, intitulée « Le retour de la peste ». Il y était commenté un événement arrivé en marge d'une manifestation des bons gilets jaunes :
« Bien sûr, il faut répéter, comme nous l'avons fait hier, que les insultes proférées contre Alain Finkielkraut sont insupportables et que les opinions du philosophe, quoi qu'on en pense par ailleurs, n'ont rien à voir là-dedans : ce n'est pas par goût de la joute intellectuelle que des manifestants se sont attaqués à lui, mais bien en raison de sa qualité de Français juif, ce qui signe l'agression raciste. L'inquiétude supplémentaire vient d'un phénomène plus insidieux que la persistance – déjà honteuse – de réflexes antisémites en France : elle vient de l'abaissement des défenses immunitaires de la société et d'une partie de la scène politique face à ce retour de l'immémoriale peste. »
Par là-dessus, la politique récente du gouvernement israélien « permet » à certains faquins de se désinhiber, s’adonnant notamment à leur sport favori consistant à assimiler les israéliens à des nazis – ce genre de comparaison « c’est comme le nazisme » ne servant la plupart du temps qu’à montrer que son auteur n’a aucune idée sérieuse de ce que fut le nazisme.
Étrangement, l’assimilation au nazisme a aussi été employée par le gouvernement russe pour « justifier » son attaque de son voisin ukrainien.
Nils Blanchard
Triche : je rajoute ici deux étiquettes du dernier billet : André Dhôtel, Karin Boye.
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