mardi 21 mai 2024

Eau (courante), inondations

Je me souviens avoir reçu une punition lorsque j’étais en sixième, donnée par un professeur de français fantastique, originaire de Toulon. Là, il me fallut écrire « quatre pages de rédac » sur les inondations. J’ai peut-être gardé mon texte quelque part, corrigé… Mais je ne me souviens plus ce que j’y écrivis.

NB – Mai 2024, Mûrs-Érigné

À Angers, il y a en mai une exposition des Archives patrimoniales au « Repaire urbain », jusqu’au 31, sur les bains douches de la ville. Un article de Ouest-France (quand on n’est pas en Alsace, on peut trouver quelque intérêt à la presse régionale bien sûr) du 7 mai dernier, explique que ce n’est qu’en 1950 que les salles de bain se sont généralisées à Angers. Et l’eau n’est arrivée dans les maisons qu’à partir de 1956. Autant dire que les bains publics ont eu une certaine importance.

Quant à la survivance des bains douches, l’article n’est pas très clair ; il est d’abord avancé que le dernier a fermé en 1998, puis qu’ « il y en a un encore derrière la Bourse du travail, fréquenté par les SDF ».


Le Bain des Treilles (bord de Maine)

(Au passage, on a sur cette lithographie un aperçu des bords de Maine d’ancien temps, consciencieusement arasés par les constructions de voies rapides des années Pompidou. Ou des années 60-70 tout court, vu qu’on trouve trace de mêmes âneries à Göteborg, comme l’écrit Åke Edwardson dans Det trettonde fallet (2021).)

Or il se trouve que je me promenais à Mûrs-Érigné – qui jouxte Angers – et que je pris en photo la façade d’une ancienne auberge, dite « Hostellerie du Château ».


NB - Mûrs-Érigné, mai 2024


NB - Mûrs-Érigné, mai 2024


On y fait la promotion sur le panneau de droite, de l’« eau courante chaude et froide » et du chauffage central.
À gauche, on a quelque chose comme « Au rendez-vous des gars du Nord ».
Quel Nord ? Demanderait André Dhôtel.

Bon, mais à Haguenau quelques jours plus tard, sans vouloir faire de rapprochement trop facile, les inondations ont quelque chose d’une immense laverie, surtout quand un peu de lumière se glisse sur les nouvelles eaux. On a l’impression que des bestioles diverses arrivent par enchantement, peut-être parce qu’elles n’ont plus à se préoccuper des pesticides dans les champs (on va me traiter d’écolo excité), que certaines voies sont débarrassées des véhicules humains faisant ronfler leurs moteurs, spécialité locale…


NB – Mai 2024, Haguenau


NB – Mai 2024, Haguenau



Nils Blanchard

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