Tombé il y a quelque temps déjà sur le numéro 42 de la revue Les feuilles libres, janvier-février 1926. Là-dedans, Marcel Arland (c’est autour de lui que j’étais en quête, mais c’est une autre affaire), Crevel, Vitrac… d’autres dont Tristan Tzara et… Ernst Josephson.
Tristan Tzara était marié avec l’artiste suédoise Greta Knutson (qui est passée par l’atelier d’André Lhote, comme d’autres artistes scandinaves – il faudra reparler un jour de cela… Et André Lhote a croisé André Dhôtel... – qui a croisé lui-même Marcel Arland, René Crevel et Roger Vitrac…) Elle a peut-être, dans le style, un lointain cousinage avec Camille Claus, parfois évoqué ici ; cela aussi est une autre affaire…
Greta Knutson, Intérieur avec femme et enfant; capture d'écran |
Mais en l’occurrence, c’est de Tzara et d’Ernst Josephson, dont on voulait parler. En 1926, Dada a expiré sous les coups (?) du surréalisme. En mai 1996, un article de Jean-Pierre Thibaudat (Libération), évoquait la pièce Cœur à gaz, de Tzara, montée par Sylvain Dhomme au théâtre Confluences. Cela commence à faire un certain temps, mais Thibaudat de rappeler précisément que depuis 1921, et le pugilat qu’elle avait entraîné entre ses acteurs d’une part, André Breton et ses acolytes de l’autre, depuis 75 ans donc, « la pièce végétait en français dans son édition rare illustrée par Max Ernst. Ici et là, certains (Belges, Suédois) s'aventurèrent à la monter, Andy Warhol avec d'autres en fit une lecture à New York ».
(« Végétait »… Il y avait quand même eu une représentation au Musée d’Art contemporain en 1982…)
Eh, on retrouve là-dedans des Suédois (à Confluences). C’est un hasard complet. Par contre, Tristan Tzara, en 1926, est déjà marié avec Greta Knutson. Cela explique-t-il la présence d’Ernst Josephson au sommaire des Feuilles libres ?
Leurs noms se retrouvent aussi sur la couverture d’un livre, dont, de cela aussi, il faudra que l’on reparle…
Bon, mais Greta Knutson et Tristan Tzara se sont installés dans une maison à Montmartre, rue Junot, qu’ils ont fait construire par un architecte autrichien, Adolf Loos, en… 1926.
Nils Blanchard
P..-S. : Je rentre d’une énième traversée d’une grande partie de la France, qui me laisse en retard, sur tout, plus que d’habitude sans doute. Et peu importe. Mais là, sur le site en lien de ce blog (Ent’revues, il suffit de cliquer, à droite, dans les liens, en haut francophones, au milieu un peu tout et anglais, en bas suédophones… ou simplement ici-même) je tombe sur Lueurs. Cette traversée donnera lieu sans doute à quelque bavardage en ces parages ; sur les saint Jean, tenez, l’Évangéliste, le Baptiste…
Mais, bref, je voulais évoquer dans ce billet ci-dessus aussi Karin Boye, le mouvement Clarté… Et voilà que je tombe, donc, sur Lueurs. Le court article qui accompagne cette référence parle des dix ans de la mort de Jean Grosjean, avec le premier cahier de l’association de ses amis, de 2016. (Jean Grosjean évoqué, ici, il n’y a pas si longtemps... Ah, et je reparlerai aussi vraisemblablement de certains pays de clairières que je traversai.)
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