jeudi 23 novembre 2023

Autres maisons / lectures

Ce titre est peut-être mal choisi, tant il est vrai que pour parler d’« autres maisons », il faudrait commencer par habiter une première. Ce n’est pas mon cas.


 En revanche, des maisons « secondaires » plus ou moins accessibles, ou des lieux plus généralement : il y a là un sujet quasiment infini. (Voir aussi ceci.)
Avec cette étrange loi qui les rend inaccessibles (du fait d’emplois du temps professionnels, parfois en lien avec des gens médiocres avec lesquels on voudrait justement prendre un peu de distance), au moment où on aspire beaucoup à y être.


C'est ce que rend très bien le billet de Kristin Lagerqvist du 19 novembre 2023. De belles photos montrent une maison du sud de la France au décor intemporel et étrangement ordinaire (on n’a pas le kitch d’une demeure de Suédois super-ikea au milieu des oliviers et entourée d’une piscine…) Non, un petit jardin, des fenêtres qui donnent sur des maisons en face où l’on devine des gens relativement ordinaires
Et il y a la lumière (ça ne peut être seulement les photos), la trace de vacances passées, de lectures même, peut-être, dont on devine les effluves s’échappant de piles de volumes çà et là.

Souvenir soudain de lectures de Simenon, dans une de ces maisons.
Lectures de Mankell, de Nabokov aussi, dans une autre.


Hasard qui fait bien les choses ; un passage en revue des couvertures de Simenon en suédois, sur le net, montre beaucoup de maisons, en ville, à la campagne.
Là : « Maigret et la fille en colère » ; titre original : Félicie est là. Je ne crois pas avoir lu celui-ci.

En l’occurrence, c’est moi qui ne décolère pas ; je parlais de gens médiocres… À ce que j’évoquais au dernier billet des petites misères de K, il faut rajouter presque une enquête du Château par jour, auxquelles on incite fortement les professeurs à répondre… Enquêtes… anonymes ! Alors, là, pardon, mais je vais me permettre d’être ici un peu familier. Aux gens qui demandent à des adultes, responsables, de donner un avis (quelque soit le sujet) sans le signer, je me propose de leur renvoyer ladite bafouille en version suppositoire.

Quant à l’anonymat, je préfère de loin celui de Paris – en soi un peu une vaste maison (même si les charges en sont de plus en plus élevées).
Balcon : les Quais ; chambre à coucher : le Luxembourg. Et cetera.
Discussion de chambrée : avec des inconnus dans la file d’attente d’un cinéma du quartier latin ou du boulevard Montparnasse.



Quant aux Inconnus dans la maison...   


Nils Blanchard


Triche : Je rajoute des étiquettes trop nombreuses pour le précédent billet : Octave Mirbeau, August Strindberg, Carl Zachrison, Florence Gould, Suède, Norvège.

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