mercredi 7 juin 2023

Quelques concomitances – Françoise Gilot, Kakhovka, Léon Gautier, Benoît Duteurtre

- Françoise Gilot.


C'est un hasard, elle était née la même année qu’Elmar Krusman (1921).
Grande peintre, elle était aussi de cette étrange aventure du collège de ‘Pataphysique. On la voit sur une photo que l’on peut retrouver facilement ici, en compagnie, entre autres, d’Emmanuel Peillet.

Elle est morte à Manhattan le 6 juin 2023.
Ça n’a rien à voir – ce sont mes lectures du moment… – : ville refuge d’un Benoît Duteurtre, nous raconte-t-il dans Ma vie extraordinaire, à une certaine époque.

Ah, mais moi aussi j’ai bien aimé New York. J’en ai quelques photos assez réussies avec le Canon que j’avais à l’époque. Je trouverai bien un prétexte pour en mettre dans ce blog ; pour évoquer Göteborg, peut-être, et ce Göteborgs Manhattan qu’ils sont en train d’élever, à coups de tours qui, je dois dire, me laissent passablement circonspect.



- Le barrage de Kakhovka ; Léon Gautier.

C'est moins un hasard, en ce sens que ça arrive au moment où il y aurait une contre-offensive ukrainienne en cours : explosion de ce barrage sur le Dniepr, à Kakhovka, avec les conséquences que vous avez dû voir.
Ce qui est plus du domaine du hasard, c’est que c’est aussi ce 6 juin 2023 que ça s’est produit.
6 juin 2023 où Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer, était à Colleville Montgomery aux côtés du président pour les célébrations du « D-Day ».

Juillet 1929, sur le Dniepr, des habitants de Gammasvenskby 
s'apprêtent à "repartir" en Suède. 

Kakhovka, il se trouve que c’est tout près de Gammalsvenskby.


- Retour à Ma vie extraordinaire.

Pas la mienne, celle de Benoît Duteurtre. J’en étais justement, vers la fin du livre, au début d’une partie intitulée « Les vieilles dames ». Là, il est question de la grand-tante du narrateur, Rosemonde, ancienne résistante qui est dans sa dixième décennie dans un appartement donnant sur la mer, au Havre. (Folio, page 253.)

« Elle adorait compter les navires et les reconnaissait comme des personnages familiers. À quatre-vingt-dix ans, munie d’une paire de jumelles, elle restait des heures dans son fauteuil face à la baie vitrée qui donnait sur l’entrée du port. Elle vivait au rythme de ce spectacle animé, sauf la nuit, quand il se réduisait au mouvement de lumières glissant dans l’obscurité. »

Cette Rosemonde, Françoise Gilot ; de part et d’autre de l’Atlantique.


Nils Blanchard


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