Un titre ce jour dans la version numérique du Göteborgs Posten : « Franska demonstranter kastade döda råttor. » « Des manifestants français ont lancé des rats morts. »
Michel-Ange, David (détail), Wikipedia |
Ce n’est pas ragoûtant !
On pourrait même dire que c’est radicalement bête, étant donné que la municipalité de Paris est dirigée par Anne Hidalgo, qui a assez montré (et s’est assez fait rabrouer pour cela) qu’elle n’était pas particulièrement favorable à la réforme des retraites.
Bref, c’est raté.
Mais ça m’a fait penser aux Déferlantes, de Claudie Gallay (roman de 2008), que je suis en train de terminer (bonne lecture, conseillée il est vrai par Héloïse Combes). Là, une des personnages a un rat, domestiqué donc, qui ne semble pas avoir une vie très frénétique.
Le frère de cette personnage est sculpteur (on se rapproche de nos thèmes).
Et l’ensemble se passe à la Hague. Et on en reparlera.
En remontant un peu le temps, le 17 mars, dans Le Monde cette fois, un petit article sur les Pays-Bas (on n’est pas si loin de la Suède), page 3 : « Percée d’un parti hostile aux réformes environnementales ». Apparemment, c’était à des élections sénatoriales ; la fronde viendrait notamment d’agriculteurs.
On trouve de tout.
Je me suis dit que ça me faisait penser à quelque chose.
Un roman, pêché un peu par hasard dans les chaluts de L’Harmattan : La convergence du loup, de Pascal Hémon.
(Entre autres, un loup, un renard – arctique – interviennent dans l’histoire ; que demande le peuple?)
Page 21 (il s’agit d’un article de presse) : « Après l’annonce en début de mois du gouverneur de Californie d’activer le plan de restriction d’usage de l’eau dans tout l’état, les lobbies agricoles se font entendre afin d’obtenir des dérogations. »
« En bild på Michelangelos Davidstaty visades på en lektion i en skola i Florida. ”Pornografi”, tyckte vissa upprörda föräldrar. Skolans rektor fick sparken. »
« Une image du David de Michel-Ange a été montrée en cours, dans une école de Floride. ”Pornographie”, ont jugé des parents indignés. Le directeur de l’école a été renvoyé. »
On trouve de tout, oui, commentera-t-on poliment.
Cela peut faire penser au titre d’un roman de Geneviève Dormann : Mickey l’ange.
Elle, dans ce qui a dû être une de ses dernières interviews, alors que le journaliste s’étonnait qu’elle ne se soit pas défendue lors d’une controverse où elle était en cause (elle n’était pas réputée pour avoir la langue dans sa poche), de répondre : « Il faut bien que les cons puissent s’exprimer. » (Je cite de mémoire.)
Nils Blanchard
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