lundi 20 février 2023

Homme/femme pressés

Pour toutes sortes de raisons (eh… quand ça commence comme ça…), j’ai tendance à aller particulièrement vite, ces derniers temps. Et pourtant, bien sûr : impression de faire du sur place.

J'ai déjà cité Paul Morand, à cet endroit précis, j’aurais pu citer de lui L’homme pressé.
J'ai un vague souvenir du film, bien sûr. Delon et Mireille Darc ; film de Molinaro, de 1976… Que demande le peuple ?


Il faudra que j’aille voir par là-dedans le livre. Il y a une « Méditation sur la vitesse » – au fond, Morand : l’inverse de Dhôtel ? Mais cependant, Dhôtel a été un adepte de la moto… – Comme Dhôtel (?), Morand allait d’une certaine manière « à l’instinct », confiant à Chardonne dans leur correspondance – dont s’offusquent surtout les lecteurs qui ne l’ont pas lue – qu’il ne se trouvait pas intelligent…

André Dhôtel en sept. 1955

Mais ce dont je voulais parler, au départ, c’était de Kristin Lagerqvist, dans le blog Krickelins, déjà évoquée quelque part en ce blog, qui évoque, le 7 décembre 2022, un certain goût pour… la rapidité, plus là que la vitesse. L’article s’intitule : « Reflektion – det handlar om tidsoptimering » « Réflexion – à propos d’optimisation du temps ». 

(Bon, mais l’expression « optimisation du temps », ce n’est pas fantastique… certes… Mais :)

« Jag har inte bråttom – det är inte det.
Jag vill bara tidsoptimera och får sådan enorm tillfredställelse när det går fort.
(...) Börjar fundera. Har jag alltid varit så här?
När jag jobbade som städerska om nätterna på spa så klockade jag mig själv hela tiden – gjorde det till en sport att maxa allt på tid, då blev det mycket roligare. Som servitris – hur många bord kunde jag ha samtidigt och ändå kunna leverera tipp topp service? (…)
Därför mår jag också rätt dåligt när det går långsamt. Mår faktiskt fysiskt dåligt av det. (…) »

« Je ne suis pas pressée – ce n’est pas ça.
Je veux seulement perdre le moins de temps possible, et quand j’y arrive, ça m’apporte une énorme satisfaction.
(...) Et j’y pense. Ai-je toujours été ainsi ?
Quand je travaillais au ménage au spa, de nuit, je me chronométrais sans cesse – j’en faisais un sport de gagner du temps, et ainsi ça devenait plus amusant. Ou comme serveuse : combien de tables était-il possible de servir en même temps tout en assurant un service parfait ? (…)
C'est pourquoi je me sens vraiment mal quand ça va lentement. Je m’en ressens vraiment physiquement. (…) »

Morale de tout ça ?
Pas le temps ; une prochaine fois…


Nils Blanchard


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