mardi 14 février 2023

Concomitances II, Hillevi Norburg, Angers, Hervé Bazin...

Étrange, quand même, que ce roman Messalina, d’Hillevi Norburg, lu somme toute par hasard – en ai-je entendu d’abord parler sur le blog de Thomas Nydahl ? – me ramène dans les nords d’Angers.

NB - Anjou, décembre 2019

Bon, mais déjà, dans ce roman, le héros, David de Lesrat, a le même prénom que celui du livre éponyme d’André Dhôtel réédité il y a peu par les fantastiques éditions de l'Arbre vengeur.
Là où ça se corse, dans un sens, c’est qu’il est (le Messalina de Hillevi Norburg) dédié à un… Daniel…
Or on a la même hésitation entre ces prénoms – Da-vid, niel – dans Svar till D de Wera von Essen.

Et… même dans dans une nouvelle d’André Dhôtel, quand on se penche un peu dans ses archives…

NB - Anjou, décembre 2019

J'ai trouvé aussi un vague quelque chose de Hervé Bazin, dans ce roman. Est-ce simplement parce qu’il se situe au départ près d’Angers ? Est-ce son côté roman d’initiation – mais en l’occurrence, l’initiation est différente chez Bazin. Aussi : l’absence du père ; plus exactement, un rôle primordial donné à la mère.

Mais j’en reviens aux abords d’Angers, liés au retour, vers la fin du roman de H. Norburg (page 226) :

« Jag hade inte förvarnat någon om min ankomst, så på stationen i Angers får jag ta en hyrdroska som sakta för mig ut i Loiredalens böljande landskap. (…) Allt längre fördas jag in i detta som är min barndoms landskap. (…) Snart framme nu. Även om vi lämnat flodens banker känner man dess fukt, Loire glittrar som ett dis i luften över den betande boskapen och fälten. (…) Till detta landskap önskar jag mig tillbacka, till en tid som kanske inte var lycklig men i någon form full av oskuld. En tid där framtiden kändes lika öppen som fälten utanför droskan. »

« Je n’avais prévenu personne de mon arrivée ; du coup, j’ai dû prendre un fiacre en gare d’Angers qui me conduit tranquillement dans le paysage ondoyant de la Loire. (…) Et je m’enfonce de plus en plus loin dans ce qui est le cadre de mon enfance. (…) On arrive bientôt. Même si on s’éloigne des rives du fleuve, on ressent toujours l’humidité ; la Loire brille comme une brume dans l’air au-dessus des troupeaux et des champs. (…) Je voudrais revenir à ce paysage, à un temps qui ne fut peut-être pas heureux mais qui était celui d’une certaine innocence. L’avenir semblait alors aussi ouvert que les champs vus à travers le fiacre. »

NB - Anjou, novembre 2019

Angers est un peu au nord de la Loire, et Champigné au nord encore d’Angers. Mais il est vrai que le fleuve – baignade interdite – n’est jamais loin, lui et ses lumières étranges, sa douceur climatique…

À l'époque de David Lesrat (le roman se déroule à la fin du XIXème siècle), il n’y avait pas encore la statue de Jacques Coquillay qui accueillait les voyageurs.


La rue Bressigny ressemblait à ça :

Rue Bressigny, fin XIXe ?

Aujourd'hui : 

NB - fin décembre 2022

C'est toujours un peu difficile de trouver le point de vue exact. Entre tous ces points de vie. 


Nils Blanchard


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