Il m’arrive – pas en Alsace – de lire la presse régionale.
Ange au sourire, Reims |
Et la Route inconnue (l’association des amis d’André Dhôtel) est en lien de ce
blog) ; je ne saurais trop vous les recommander (le site, l’association, André
Dhôtel…) Bon… Cette association se réunit parfois à Reims. À la bibliothèque
Carnegie, notamment… Une des membres de cette association, ayant lu mon
livre, m’a envoyé une partie d’une édition de L’Ardennais où l’on pouvait lire, le
27 novembre dernier – il y a un an ! –, un article de deux pages, de Guillaume
Lévy, sur deux enfants de Forbach, qui furent aussi deux acteurs de la guerre.
L’histoire n’est pas banale. Nés en 1925 (Achille Muller, à gauche sur l’image),
et en 1926 (Roger Boulanger, à droite), ils ont vécu dans la même rue à
Forbach et ont fréquenté la même école, raconte L’Ardennais. En 1942, A.
Muller rejoint l’Espagne, puis Gibraltar, puis Londres, et va combattre les nazis
pendant le reste de la guerre. R. Boulanger, lui, pour éviter l’incorporation (la
Moselle avait été annexée à l’Allemagne), fuit en Suisse. Refoulé, après six
mois de prison, il est envoyé au KL Natzweiler. Puis il est transféré au KL
Flossenbürg début 1944, d’où il parvient à s’échapper pendant les marches de
la mort (il a publié un livre l’année dernière).
Après une retrouvaille en 1945, ils ne se reverront que 71 ans plus tard (en
août 2016), à l’occasion d’un film co-écrit par Olivier Hennegrave et Cheikh
Sakho sur leurs destins parallèles. Chacun croyait l’autre mort.
L’ange, étymologiquement, c’est avant tout un messager. Porteur de liens, de
connaissances… Quand il sourit, c’est encore mieux. Quand les histoires ne
se terminent pas si mal que cela. Ce n’est pas si évident de faire sourire les
statues…
(Sourit-il, le garçon au poisson de l'en-tête de ce blog ?)
Nils Blanchard
P.-S. : Décès de Hédi Fried, le 20 novembre dernier, rescapée de la Shoah et
ayant beaucoup œuvré à sa mémoire en Suède. Hongroise (Transylvanie),
d’une famille juive, après un passage en ghetto, elle avait été déportée avec
sa sœur et ses deux parents d’abord à Auschwitz (où ses parents ont été
gazés). De là, elle est passée par un camp de travail près de Hambourg puis,
atteinte du typhus, au camp de Bergen-Belsen. Elle avait été évacuée en
Suède par les « Bus blancs » de la Croix-Rouge.
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