Cela fait longtemps que je me suis fait piquer par des orties. Chat échaudé craint l’eau froide ; reste-t-on chat échaudé toute sa vie ? Il est bien d’autres choses dont je me défie ; certaines grandes bouches qui répètent inlassablement certaines bêtises... Mais là n’est pas le propos.
Il y a quelques jours, au premier plan… des orties bien sûr.
Passé la première appréhension, elles semblent défendre tout un autre monde (dirait Dhôtel).
On en parle dans un blog, sur les plantes, fruits et la cuisine, mais passablement en sommeil : d’une Heidi, qui a le mérite de donner une recette de soupe d’orties (nässelsoppa).
Temps de restrictions plus ou moins sévères, qui peuvent donner envie de prolonger des balades en utilisant ce qu’on a pu y glaner.
Ce, sans forcément aller jusqu’en Suède. Héloïse Combes, entre Berry et Cévennes, a parlé quelque part des vertus des orties.
Mais les couleurs ne mentent pas ; on avance dans l’automne. Je pensais vaguement écrire un ouvrage qui s’appellerait L’automne est une saison comme une autre… Et voilà que je tombe sur ce blog : Linders plantskola.
Peter Linder y écrit le 16 septembre (2022) :
« Jag älskar hösten! Som en stor utandning av naturen. Härligt med alla mustiga färger och jättebra planteringsväder. »
« J'aime beaucoup l’automne ! Comme une grande expiration de la nature. Magnifique avec ces savoureuses couleurs ; puis c’est un temps parfait pour les plantations. »
Or d’habitude, moi aussi, j’aime plutôt bien l’automne.
Qu’y a-t-il de particulier, cette année ? J’ai vu dans plusieurs blogs des plaintes de gens qui regrettaient l’été.
Est-ce du fait que c’est le monde entier qui serait entré en automne, avec cette guerre en Ukraine qui se prolonge – et Poutine qui dévide ses menaces les unes après les autres ?
Est-ce parce qu’on se rend bien compte que, quelque part, le monde se ferme ? Les putschs se multiplient en Afrique Occidentale ; on a l’impression que l’on n’ose même plus évoquer ce qui se passe dans la corne de l’Afrique.
La Corée du Nord continue de lancer ses missiles.
L'Amérique ne se défait pas des Trump et Bolsonaro, ou difficilement, provisoirement, peut-être.
Quelques lueurs, ici et là, parmi les feuilles qui tombent : la Chine s’en tient semble-t-il à une certaine rationalité, une évolution, peut-être, en Iran…
(On aura l'occasion bien vraisemblablement de reparler, aussi, de François Cacheux...)
Sur le blog Krickelins, de Kristin Lagerkvist, pas en sommeil du tout lui, ces remarques le 3 octobre dernier, au milieu de belles photos toujours :
« Lev nu! Det skriver jag i de böcker jag signerar. (…) För man vet inte vad som händer imorgon. Det kan vända så snabbt i det lilla liv vi lever här på jorden.
Men lever jag själv som jag lär?
Jag har funderat mycket på det nu om morgnarna när jag inte kan sova. »
« Vis, maintenant ! C’est ce que j’écris dans mes livres. (…) Car on ne sait pas ce qui arrivera demain. Les choses peuvent changer si vite, dans notre petite vie ici sur terre.
Mais est-ce que moi-même je vis comme je le prétends ?
J'ai beaucoup pensé à ça, en ces aurores où je ne peux dormir. »
Manque de sommeil, tout simplement ? Changement de saison…
Orties...
Nils Blanchard
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