lundi 24 octobre 2022

Des champignons

Ils poussent sur différents blogs, suédois comme français, comme des champignons.

NB - Bohuslän

On parle aussi de leur monde et de leurs lois, étranges, difficiles à catégoriser. Et ils pointent leur tête en différents domaines, qui se rejoignent, se séparent, plus ou moins, de la littérature à la science, en passant par la philosophie, pour ne pas parler de… théologie ?

Ils ont poussé, pour commencer, dans l’édition suédoise, avec de fort jolis livres, aux titres évocateurs (forcément…)


Ainsi, de Merlin Sheldrake (c’est une traduction de l’anglais), Ett sammanvävt liv – Hur svamparna förenar vår värld, förändrar våra sinnen och formar vår framtid / Une vie entrelacée – Comment les champignons unissent notre monde, changent nos esprits et façonnent notre avenir.

Des entrelacs, on en revient presque au tissage (tisser – väva en suédois).
Nous unissent, façonnent notre avenir ? Nous voilà sous la domination des United-Swamps…


Ou encore, d’Anders Dahlberg et Anna Froster : Svamparnas förunderliga liv – Vad en svampplockare behöver veta om underjorden / La merveilleuse vie des champignons – Tout ce qu’un cueilleur de champignons doit savoir sur la vie souterraine.

Voilà un titre, pourrait-on dire, entre André Dhôtel et Jules Verne !

Un article de Petra Dokken, dans le Göteborgs Posten note, à propos du premier livre :

« Biologen Merlin Sheldrakes bok ”Ett sammanvävt liv” skapar ett före och ett efter. Han förmedlar kunskap om svampläder och mykotektur inom radikal mykologi, mycelmedvetande och levande labyrinter. Och om hur det känns att vara svamp, om individualitet och intelligens. Nästa gång du plockar svamp, eller rättare sagt svampens fruktkropp som är vad som syns ovan jord, kommer inget att vara sig likt. »

« Le livre du biologiste Merlin Sheldrake, Une vie entrelacée, crée un avant et un après. Il transmet des connaissances sur la peau, la structure des champignons, dans le cadre d’une mycologie radicale, conscience du mycélium et labyrinthe vivant. Qu’est-ce que ça fait d’être un champignon ; de là on passe à l’individualité et l’intelligence. La prochaine fois que tu ramasseras des champignons, ou plus précisément le corps-fruit qui apparaît au-dessus de la terre, ce ne sera plus comme avant. »

Elsa Beskow

Voilà qui est dit.
On en reparlera, est parue récemment une réédition, chez Kliencksick, du Vrai mystère des champignons, d’André Dhôtel. Il y est question de démon, et dans sa préface, Patrick Reumaux parle à propos de l’auteur de « vagabond ensorcelé ».
C'est qu’il semble que le monde des champignons soit si déconcertant qu’il pousse à étudier les voies parmi les plus obscures, indépendamment du caractère vénéneux de nombre d’entre eux.

Un site français, cette fois, que l’on a déjà évoqué, Fonge et florule, parle régulièrement ces temps-ci de champignons. Là, le 17 octobre dernier, sont relevés les noms de champignons qui évoquent des serpents – des couleuvres il est vrai. Mais la semaine précédente, il était question du bolet Satan.
Diable ! Et dans le blog suédois Rapsodi, on parla le 12 septembre dernier de « Diablerie dans la forêt des champignons – Djävulskap i svampskogen ».
Ça se passe dans le Nord de la Suède. Lui aussi parle de bolets Satan (djävulsopp), et d’expliquer par ailleurs :

« De senaste veckornas regn har vattnat markerna så pass att förhoppningarna om höstsvampen trots sommarens torka tett sig alltmer realistiska. Jag har alltså gått i väntans tider, beredd. Även om det hittills i år inte kryllat av svamp visar det sig nu i alla fall möjligt för den som söker att finna - solitärer snarare än grupper och överflöd. »

« La pluie des dernières semaines a trempé les terrains si bien que les espoirs d’une bonne cueillette d’automne, malgré l’été sec, apparaissait de plus en plus réaliste. Je suis ainsi parti au petit bonheur la chance. Même si cette année, jusqu’à présent, ça ne grouille pas de champignons, il s’avère au moins possible maintenant pour celui qui cherche d’en trouver – mais des solitaires, plus que des groupes ou des foules. »

Comme les électeurs ?

NB - Bohuslän

Rajout : De l’importance du vote.

Thomas Nydahl (20/10) a certes l’honnêteté de la citer, mais lui et d’autres auraient été voter contre les candidats d’extrême droite, peut-être y en aurait-il eu moins d’élus, et éviterions-nous ce genre de glauques lapalissades :

« Men kylan blir också mindre kall vilket gör att det är väsentligt färre som dör av kyla i dag, på totalen, om man kan prata i de ordalagen, så är det någonting positivt som har hänt. – Mais il fait aussi moins froid, ce qui entraîne surtout une diminution, au total, des gens qui meurent de froid ; si on peut parler en termes généraux, c’est donc quelque chose de positif, qui arrive. » (Elsa Widding, nouvelle élue SD, citée dans le Svenska Dagbladet du 19/10/2022.)

Du « au total (…) quelque chose de positif » au « bilan globalement positif » évoqué par G. Marchais il y a quelques décennies…
Tous ces gens, qui plus est, s’étant plus ou moins alignés sur Moscou...


Nils Blanchard


NB - Bohuslän


P.-S.: Bon, mais ce blog va faire une pause de quelques jours, car je vais m’éloigner des écrans pour reposer un peu mes yeux.
(Les écrans… ce n’est évidemment pas l’endroit pour le dire… qui font trop souvent écran avec la vie.)
Profitez-en pour butiner, si l’envie vous en prend, dans les billets précédents qui s’entassent, plus de cinquante, dans je ne sais quel cloud de ce blog… 


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