jeudi 12 mai 2022

Petit clin d’œil à Stockholm

Non, ne rêvez pas, rares et chers visiteurs de ce blog : je ne vais pas faire un article tous les jours.

NB - Stockholm

Seulement, après une interruption de plus d’un mois, la traductrice Hillevi Norburg, déjà évoquée quelque part ici, a redonné de ses nouvelles sur son blog, Stasimon. Sans doute était-elle accaparée par quelque traduction de Proust ou Maupassant…
Ses enfants traversent çà et là des petites maladies, toux… J’en reparlerai, pour évoquer un billet d’elle plus ancien… (Sans doute avez-vous compris que je me suis octroyé une fois pour toutes le privilège de me jouer de certaines contraintes temporelles…)

Mais hier, le 10 mai, donc, elle parle, entre autres, de la pluie à Stockholm.
En France depuis quelques jours, il fait chaud ; on commence à parler de sécheresse.
Si personnellement je supporte bien la chaleur, les élèves dans les cours, beaucoup moins. Je peste régulièrement contre la mode de réduire les vacances d’été, alors même que le réchauffement climatique se fait nettement sentir…
(Des amateurs d'André Dhôtel ne devraient pas me donner tort.)

Sans transition : extrait et traduction du billet de Hillevi Norburg :

« Det är grått ute. Barnen hostar fortfarande, kanske ännu mer nu. (…) Världens töms på lite av sin färg när de inte är friska. Solen förstår hur det ligger till, den gömmer sig bakom molnen. (…) Efter lunch, när jag kommit hem igen bakar jag en äppelpaj med min son. Den blir söt och knäckig, men sonen är ändå mest intresserad av att äta grädden vi har till. Sedan ser vi gamla avsnitt Pippi Långstrump (…) Det är i någon mening i samma kategori som äppelpajen; för mig är det kanske smaken av trygghet och barndom (…) På kvällen kommer regnet, det smattrar mot fönstren. »

« Il fait gris dehors. Les enfants toussent toujours, peut-être même un peu plus. (…) C’est comme si le monde se décolorait, quand ils sont malades. Le soleil comprend ça, il se cache derrière les nuages. Après le déjeuner, quand je suis rentrée, je fais une tarte aux pommes avec mon fils. Elle est sucrée, craquante, mais l’enfant est plus intéressé par la crème qui va avec. Ensuite, on regarde un épisode de Fifi Brindacier (…) Dans un certain sens, c’est à mettre dans la même catégorie que la tarte aux pommes ; pour moi, c’est peut-être ce goût d’enfance, de sécurité. (…) Le soir vient la pluie. Elle crépite à la fenêtre. »

Puis cette pluie-là : c’est dans le Bohuslän.

NB

Post scriptum. Le 9 mai dernier, que d’aucuns redoutaient, a été une relativement bonne surprise : V. Poutine en a rabattu sur ses menaces nucléaires.
Il a été bien sûr rappelé le bilan effrayant des pertes soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale. On peut se souvenir ici qu’Elmar Krusman pourrait avoir été comptabilisé parmi les Soviétiques, même si, au KL Natzweiler (et dans les documents du musée actuel du camp), il apparaît comme suédois.


Nils Blanchard


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