Elles délimitaient la civilisation.
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C'est beau, évidemment, les Vosges, malgré tout.
Froid, aussi ; « ils » avaient bien choisi leur endroit. 4° grâce au soleil, mais un ressenti plus froid, à 800 mètres.
(Du haut du camp, on distingue, outre les traces de neige, une des places anciennement occupées par des baraquements. Elles sont dédiées aujourd'hui aux différents camps principaux de concentration. Ici, inscrit sur la borne blanche: Bergen-Belsen.
Au loin à gauche, on distingue l'ancienne villa du commandant du camp.)
(Places d'appel, espaces des anciens baraquements, qui descendent, au fond, vers les blocs cellulaire et crématoire.)
(Cette partie du camp (flèche, cimetière des déportés français de différents camps de concentration) a été restaurée ces dernières années.)
Elmar Krusman (je me répète, je me répète…), malgré le titre du livre, n’a jamais mis les pieds dans ce camp central, lui ayant été déporté à Bisingen, camp annexe de Natzweiler (le Struthof), à environ 160 kilomètres de là… dans l’actuel Bade-Wurtemberg.
À Bisingen, il a travaillé très vraisemblablement, entre autres, à l’extraction de schiste. Au Struthof, il y avait la carrière de granite, qui a été aussi – surtout ? – atelier de moteurs d’avions notamment.
Des fouilles archéologiques ont commencé là il y a peu – un an ? – ; on en voit des traces sur certaines images.
Étrange désolation ; le lieu était abandonné depuis la guerre. Il rappellerait sous certains angles des images de l’actualité. On sait que Kherson, pas très loin de Gammalsvenskby (évoqué à l’article précédant), a été prise il y a peu par les Russes.
On devine dans certains bâtiments dégagés des galeries de béton en alvéoles, un peu comme la « Kartoffelnkeller »…
Peut-être, en été, cela pourrait tromper son monde, avoir l’air de quelque site de fouille italien. La Rome antique ? Malheureusement, le béton armé affleure de partout. Avant, les arbres et buissons dissimulaient cela. On voit qu’il y a eu pas mal d’arbres coupés pour les recherches récentes.
On cherche vainement des prémices du printemps… Quelques chants d’oiseaux ; un pic vert je crois aperçu. Les futures frondaisons sont baignées d’une belle lumière, quoi qu’il en soit ; on pense vaguement aux séries de peintures de Roger Dale.
Puis en revenant, ces colonnes comme celles d’Hercule, qui marquent une des entrées de la carrière.
Nils Blanchard
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