Petit billet, rapide et imprévu. Mais il y a des choses, comme ça, qui (se) passent…
-- D’abord, je ne sais plus trop où, tombé sur une mention de ce film de
1922. De Louis Delluc, celui du prix…
Ghetto de Varsovie, photographe non connu (Göteborgs Posten, 27 janvier 2023) |
-- La Pologne revient beaucoup en ce moment dans mes lectures, jusqu’à
cette traduction de Märtas tavla de Martin Fahlén, où il est question aussi
d’ancêtres de l’auteur qui vivaient en Pologne aux temps (XIXème siècle) où
celle-ci ne disposait plus d’État – était… nulle part, comme écrivait Jarry.
Et c’est une autre histoire.
Mais, le président polonais Morawiecki, hier, d’évoquer de « nouveaux
camps » que Poutine construirait, en référence à la Shoah.
On sait que je ne suis pas particulièrement partisan du président russe,
mais je trouve détestable cette façon de vouloir utiliser la Shoah, la
ramener à un reste « moyen », la relativiser donc.
Je retrouve là ce qu’écrit hier Anna Grinzweig Jacobsson, dans le
Göteborgs Posten :
« Fenomenet är del av en växande trend i många länder, och brukar kallas
förvanskning av Förintelsen, eller "Holocaust distortion” på engelska. Det
är inte samma sak som förnekelse eller andra typer av rena faktafel, utan
något mycket mer subtilt. Metoden förvränger proportioner och perspektiv,
utan att nödvändigtvis fara med osanning. Just därför kan resultatet bli
extra lömskt och svårt att värja sig emot. »
« Ce phénomène participe à une tendance en progression dans beaucoup
de pays, et on peut l’appeler déformation de la Shoah ou en anglais :
"Holocaust distortion”. Ce n’est pas la même chose que le négationnisme
ou d’autres types d’erreurs historiques ; c’est quelque chose de
beaucoup plus subtil. C’est une façon de déformer proportions et
perspective, sans nécessairement tomber dans la contre-vérité. Et c’est
pourquoi les conséquences en sont très sournoises et difficiles à combattre. »
À relire par ailleurs (de 2020), dans le Göteborgs Posten, le témoignage de
deux… Suédois d’ailleurs, en quelque sorte, Ester och Leon Rytz,
rescapés d’Auschwitz et Treblinka.
Nils Blanchard
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