Il y a quelques jours. Approche de Noël. Petite ville d’Alsace, où la neige est tombée il y a peu et pour une fois tient un peu. Dès qu’on sort de la ville, qu’on aborde la forêt, en ses lisières… là, c’est nettement plus froid.
NB - Décembre 2022 |
Quelques jours avant encore, sur le blog de Thomas Nydahl, le 25
novembre, ce récit, qui pourrait paraître banal, qui l’est peut-être (je
précise que T. Nydahl est âgé et malade ; il vient alors d’être opéré des yeux) :
« Man stiger upp orolig. (…)
Man går till optikern som avtalat.
Man undersöks.
Optikern är på sitt bästa humör. Skojar om det jag kan se och det jag inte...
(…)
Sitter på en busshållplats, länge och väl. Just som jag öppnar dörren och
stiger in i hallen slås jag hårt: Min väska är inte med hem.
Först panik, sedan likgiltighet. Jag hade flyttat telefonen och plånboken till
rocken innan jag steg på bussen. Resten kan bero.
Astrid ger sig inte, tar bussen tillbaka in till stan. På hållplatsen sitter en
pundare. Hon säger "Jag har vaktat väskan till er."
Astrid kommer hem med min väska. Hur tackar man henne och pundaren? (…) »
« On se lève inquiet.
On va chez l’opticien comme ça a été prescrit.
On se fait examiner.
L’opticien est d’une humeur excellente. Il plaisante sur ce que je peux voir
et ce que je ne peux…
(…)
Je suis assis à une station de bus, longuement. Juste quand j’ouvre la
porte et pénètre dans le vestibule j’ai un haut-le-cœur : je n’ai pas ma
sacoche avec moi.
D’abord : la panique, puis l’indifférence. J’avais transféré le téléphone et
le portefeuille dans mon manteau avant de monter dans le bus. Le reste,
tant pis.
Astrid ne se rend pas, elle prend le bus pour retourner en ville. À la station
de bus est assis une camée. Elle lui dit : "J’ai gardé la sacoche pour
vous."
Astrid rentre à la maison avec ma sacoche. Comment les remercier, elle et
la camée ? (…) »
NB - Décembre 2022 |
– L’opticien a un sens de l’humour qui m’échappe un peu. Rirait-il devant
un tableau de Picasso ou de Munch ? La vue est quelque chose de bien
subjectif. Et au royaume des aveugles…
– Quant à la photo ci-dessus ; le passant promenait un chien (on ne le voit
pas ; il doit être derrière l’arbre). Il avait, du coup, un faux air de Jacques
Brenner. Dont on reparlera. Mais bien sûr que si…
Il y a un commentaire à l’article de Thomas Nydahl, malheureusement
anonyme :
« En månad för tidigt
Inte Julafton
Annars nästan en saga till Jul.
Dickens 2022?
(…)
Och, inte minst, en beslutsam hustru!
Från Finland??? »
« Un mois trop tôt
Ce n’est pas le soir de Noël
Sinon ça aurait presque fait un conte de Noël.
Dickens 2022 ?
(…)
Et, pour le moins : une épouse déterminée !
De Finlande ??? »
Moi, un des contes de Noël que je préfère, c’est celui de Paul Auster, Le
conte de Noël d’Auggie Wren. Et ça marche aussi au cinéma, avec Harvey
Keitel.
Harvey Keitel, plus récemment, dans Youth, de Paolo Sorrentino.
Un… ange vient comme les visiter, alors qu’il se baigne avec Michael
Caine.
Pas finlandaise il est vrai.
« Qui est-ce ? Demande le personnage joué par Michael Caine ;
– Dieu… Répond Harvey Keitel. »
Un simple messager, c’est déjà… très bien…
Bon, mais l’hiver… Une de ces coïncidences ; je pensais à des anges…
NB - Décembre 2022 |
Mais un peu plus loin, l’église Saint-Georges.
J’y pensais aussi.
À cause des derniers Millenium, de David Lagercrantz ? (Éd. Norstedts.)
La partie 1 du tome 5 (Mannen som sökte sin skugga) s’appelle « Le
dragon ». Et on retrouve une statue de dragon, à Moscou, dans le tome 6
(Hon som måste dö) ; sur un tatouage aussi, me semble-t-il, sur Lisbeth
Salander…
NB - Décembre 2022, église St-Georges, Haguenau |
Ça semble improbable, on reparlera pourtant, de dragons, du livre de
Lagercrantz, de (dé)coïncidence…
Nils Blanchard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire