Des collégiens – c’est déjà arrivé plusieurs fois en moins d’un mois – me demandent quelle est la probabilité pour qu’il y ait une troisième guerre mondiale. Il semble qu’il y ait quelque conjectures là-dessus sur l’un ou l’autre « réseau » « social »…
NB - Lozère, vers les zones blanches (ondes), août 2025 |
Écrans et sigles
Les gamins ne devraient pas être sans cesse sur des écrans.
Bon, cela posé, on n’est guère plus avancé.
Il ne s’agit pas là d’impératif moral ; on sait simplement que les écrans sont mauvais pour eux – pour « nous » aussi, du reste, et il faudra bien assez vite que j’arrête ce blog qui a somme toute quelque chose d’un peu… schizophrène (pour employer ce mot dans son acception familière…)
Mauvais pour eux, non seulement, trop souvent, de par leur contenu (aux écrans), mais d’abord par ce qu’ils sont comme contenant.
On sait que la lecture, l’interaction sur écran sollicitent des régions différentes du cerveau que celles activées par les activités traditionnelles (pour ne pas parler de problèmes d’excitation, de sédentarité, de troubles du sommeil, etc.) Et force est de constater que ces « nouvelles activités cérébrales » (tentons un sigle : NAC?) ne rendent pas les jeunes gens plus éveillés et doués qu’ils l’étaient auparavant…
Or… Dans les établissements scolaires (les ES… si, ça existe...), il semble qu’on soit lancés dans une course à qui laissera le plus les pupilles devant des écrans : manuels numériques, tablettes, salles informatiques, pour ne pas parler des projections en classe, toutes sortes de diableries encouragées par les pontes – inspecteurs, pédagogues… (Eux au moins ne pourront pas se rependre d’avoir abruti des élèves ; ils n’en voient jamais…)
Quant aux sigles, ils deviennent invasifs, particulièrement dans l’Éducation nationale (l’EN). J’ai renoncé complètement pour ma part à les apprendre, les comprendre. Cela donne dans un premier temps une impression d’évoluer comme dans une réalité parallèle (RP?)… Puis on se rend compte que beaucoup d’autres professeurs en sont au même point, en l’avouant plus ou moins… Puis on se rend compte encore… que les sigles font excellemment écran devant la réelle communication, celle visant à transmettre du sens, issu d’un tantinet de réflexion, de contrôle.
NB - Cévennes, en zone à peu près blanche (ondes), août 2025 |
Intrusions hostiles
Les jours suivants ces interrogations d’élèves, on apprend que des drones russes ont violé tels espaces aériens (Pologne entre autres) ; plus grave sans doute, ce sont, le 19 septembre, des avions de guerre, russes, qui ont pénétré l’espace aérien estonien (et polonais selon certains médias)
Estonie, Pologne ; pour différentes raisons personnellement je dresse l’oreille.
(C'est étrange comme des événements, des lieux évoqués ces dernières années, me ramènent au destin d’Elmar Krusman – Estonien somme toute de nationalité, puis étant passé un mois au camp de concentration de Stutthof (Dantzig) avant de rejoindre Bisingen, camp annexe de Natzweiler.)
Face à ces intrusions, absence de réaction marquante semble-t-il des États-Unis.
La situation a quelque chose de schizophrène – j’emploie le mot à nouveau – : tout en sabordant de la sorte l’OTAN (on a parlé de la chose ici notamment), les États-Unis n’en continuent pas moins de soutenir (il y a certes eu des menaces d’interruption) l’effort de guerre ukrainien.
(Mais après tout, une politique ouvertement agressive, même en réaction, ne serait-elle pas une erreur, un risque trop important, face à ce qui n’est peut-être qu’un bluff sans lendemain, ou un tst sans grande importance?)
Quant aux pays européens… Là encore on est face à une situation illogique. Des sondages semblent indiquer, en ce qui concerne la France, qu’une grande majorité de citoyens soutient l’Ukraine agressée. Cependant, les deux partis extrémistes (des côtés droit et gauche), poutinolâtres au moins jusqu’il y a peu, pèsent 204 députés (Rassemblement national et alliés, La France insoumise) à l’Assemblée nationale (et ce malgré un scrutin majoritaire…) Alors ?
Il reste la poésie.
NB - Cévennes, août 2025 |
A paru récemment sur le riche site dédié à la poésie une petite note que j’ai commise sur Héloïse Combes. C’est là !
Héloïse Combes s’est mise en retrait des ondes – on en a parlé un peu (voir aussi les liens en haut, à droite, version ordinateur de ce blog, et l’index…) – ce qui lui permet aussi de tenir à distance, peut-être, divers fantômes, divers tourments. Ce n’est pas sans contrepartie. La poésie n’est pas toujours très confortable. Mais elle est là, encore.
Nils Blanchard
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