Je n’ai pas respecté mon engagement pris – toute règle a ses exceptions ; puis on ne va pas non plus se laisser emmerder…– il y a deux ans de ne plus mettre les pieds dans la ville de Kungälv tant que leurs édiles n’en auraient pas été boutés.
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Eglise de Kungälv, détail du plafond - Capture d’écran |
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Vu de l’intérieur de l’église, Wikipedia |
J'y suis retourné en effet, pour montrer l’église à un ami. Elle était miraculeusement ouverte, et j’ai pu constater que Maria Lagerqvist et son équipe de conservateurs avaient fait du bon travail sur le magnifique plafond peint.
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Eglise de Kungälv, détail du plafond - Capture d’écran |
L'artiste qui a réalisé les peintures est Erik Eriksson Grijs (1645-1720). Sur l’ensemble impressionnant du plafond sont représentés notamment le jugement dernier, l’enfer et le paradis. (Thèmes rares mais récurrents néanmoins en ce blog…)
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Eglise de Kungälv, détail du plafond - Capture d’écran |
Les peintures datent de 1697-1698. Elles resplendissent de couleurs, d’un certain baroque. Les détails sont impressionnants ; des dizaines et des dizaines de visages différents, d’attitudes ; sans compter la ville (Kungälv – que valaient ses édiles à l’époque?), la mer et ses vaisseaux…
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Eglise de Kungälv, détail du plafond - Capture d’écran |
La sculpture d’un ange sonnant de la trompe, suspendu au plafond, plus ancienne (1683) est de Marcus Jäger (le jeune). Ses dorures avaient été refaites avant la restauration du plafond.
Quand nous sommes ressortis de l’église, devinez quoi… un milicien privé municipal tournicotait autour de ma voiture ! Ce n’était pas le même que celui qui m’avait littéralement agressé il y a deux ans. Circonspect, il semblait se demander quel défaut trouver à mon stationnement. Mais j’avais (comme il y a deux ans, on me l’avait même reproché!) dûment payé mon écot…
Il s’éloigna finalement lors que je commençais à me demander ce que je ferais s’il s’en prenait à son tour à mon véhicule (pour seul motif valable que celui-ci a une plaque d’immatriculation étrangère) : appeler l’ambassade de France – j’avais un témoin… –, la ligue des Droits de l’Homme, le Vatican ? Une autre solution aurait été d’appeler la police. Il y a deux ans (souvenons-nous, j’accompagnais une personne âgée et malade), je n’en avais pas le temps. Mais la police aurait peut-être fait son travail et m’aurait défendu contre la vulgaire milice locale.
NB - cétoine dorée (je pense...), Bohuslän, juillet 2025 |
Pas si loin de là, dans la maison où j’ai passé une grande partie du mois de juillet, traînait un Göteborgs Posten de l’an passé. Là-dedans, un article d’une demi-page titre (9 juillet 2024) : « Fler utvandrar än invandrar till Sverige » (« plus d’émigration que d’immigration en Suède »). Une photographie montre la ministre (parti des Modérés, alliés on le sait à l’extrême droite Maria Malmer Sterergard s’en vantant, littéralement auréolée d’un drapeau européen (tout un symbole?)
Il est vrai que pour ma part, ma mésaventure d’il y a deux ans – et le silence des autorités sollicitées – m’avait fait perdre (injustement sans doute ; il y a des cons partout) toute volonté de m’installer en Suède.
Cette année, la gentillesse des différentes personnes rencontrées (entre autres d’origine étrangère!), outre mes amis, d’autres choses aussi dont je reparlerai sans doute, me fait changer d’avis.
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Göteborgs Posten, 9 août 2024 (photo Christine Olsson) |
Bon, mais la cétoine, me demandera-t-on ? Que fichait-elle là ? Je l’ai photographiée dans le salon… Et elle me fait penser au Ciel du faubourg, d’André Dhôtel. Une cétoine (mais pas dorée semble-t-il) joue une part non négligeable dans l’intrigue de ce merveilleux livre. Elle apparaît à la page 105 :
« – J'ai trouvé un insecte rare ce matin, dit Timard.
– Tu as trouvé un insecte rare ? s’écria Fortan.
Timard tira de sa poche une boîte d’allumettes dont il sortit une sorte de coléoptère couleur de bronze que Pelledoux lui-même reconnut pour une cétoine.
– Pas une cétoine ordinaire, dit Timard. »
Nils Blanchard
Ajout. Contre le plastique (mais pas contre la plastique ; pardon…)
- Du 5 au 14 août, se tient à l’Office des Nations Unies à Genève une énième réunion internationale visant à réduire la pollution plastique. Le plastique, qui semble devenu un virus incontrôlable de nos industries et économies, qui s’insinue dans nos océans, eaux, air…
Il y avait le 5 août dernier une émission sur France culture sur le sujet: « Peut-on sortir de la civilisation du plastique? » Très bonnes interventions de Dorothée Moisan, m’a-t-il semblé.
- À Copenhague, le néopuritanisme semble s’en prendre à une statue de sirène : on lui reprocherait une poitrine trop généreuse.
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Sculpture de Peter Bech - Capture d’écran |
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