dimanche 27 octobre 2024

Séries, cinéma, livres / Digression ; maisons

Revu récemment un film assez surprenant, plus encore cette deuxième fois que je l’ai vu : La femme d’à côté, de François Truffaut.



Les acteurs sont très bons, Gérard Depardieu, Fanny Ardant, mais aussi par exemple Michèle Baumgartner, qui campe l’épouse endurante, mais pas sotte – c’est une toute autre époque aussi – du personnage joué par Depardieu.
Surprenant : cette peinture d’un amour absolu, à la fois impossible et facile.
Quelque chose qu’on ne représente plus vraiment à notre époque pudibonde. Les gens le vivent-ils encore ?
Mais là n’est pas le propos. Je voulais parler de livres qu’on voit de moins en moins dans les intérieurs des productions actuelles. Là, dans La femme d’à côté, deux maisons jouent un rôle important dans l’histoire. Et dans les deux – l’une plus que l’autre –, il y avait des bibliothèques.
Il est vrai, pas d’écran. Ou si peu. Des télés ? Jamais allumées alors.

NB


Associations improbables d’idées, sur le blog de Gabrielle Björnstrand, Gabis Annex, le premier octobre dernier, un article intitulé : « Att skämmas för serier » (« Avoir honte des séries »). Je pensai d’abord que la blogueuse s’en prendrait au genre en lui-même – et au temps pris, à une certaine dépendance qu’il induit chez certaines gens. Mais ce qui la rebute, surtout, c’est la violence, dans des productions il est vrai dont je n’ai pour ma part jamais entendu parler :

« Jag vill inte moralisera, människan har väl ett behov av nåt spännande ibland. Men det som bjuds är som att sluka våld och fetischerad tuffhet. »

« Je ne veux pas faire la morale – les gens ont besoin d’action de temps en temps –, mais ce qu’on nous offre est une violence envahissante, une dureté fétichisée. »

Ah, j’oubliais : l’article en question (sur Gabis annex) est illustré par une image des 400 Coups.



(Il faudrait que je trouve cette édition préfacée par Thomas Mann…)

Petite digression.

Récemment, K a reçu la visite de Klamm, ou, peut-être, on n’en est jamais sûr, de quelqu’un qui lui est très proche… En tous les cas un envoyé du Château. (Non, il ne s’agit pas là d’écriture cabalistique, mais de réminiscences de sujets évoqués en d’anciens articles… Glossaire, à droite (version ordinateur…) : K…)
À quel sujet ai-dû parler de mon livre ? À vrai dire, je n’ai pas parlé de mon livre (j’ai du reste dû dire à peine trois ou quatre phrases pendant tout l’« entretien »), mais de mes recherches. On m’interrogeait sur l’histoire de mes « états de service » – ils touchent à leur fin en ce qui concerne ce métier que j’exerce actuellement –, j’ai dû parler de « temps partiels » passés, et partant de mes « travaux ». Là, l’entretien aurait presque pu virer au comique ; Klamm (ou qui que ce fût) :
– Vous refaites une maison ? [La maison, décidément…]
– Non. Je voulais parler de recherches…
J'aurais dû répondre : « Non, j’ai entrepris de reconstruire un château. » Mais ça aurait été doublement mentir (aux sens propre et figuré ; j’ai assez donné…)


Nils Blanchard


P.-S. : Au hasard de je ne sais quelle pérégrination, recherche (pas de maison, quoique, ni de château), je tombe sur cette affiche pour une conférence prochainement à la bibliothèque nordique, à Paris.



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