Médaille du Nobel - e-gide, 22/4/2016 ; vente à Christie's – Paris |
Traduit en Suède, il était en lien avec certains intellectuels du neutre pays, notamment un « Suédois d’ailleurs », en l’occurrence un Finlandais, appartenant à la minorité suédoise de ce pays (Ekenäs) : Göran Schildt. Leur correspondance atteste d’une relation pas si… intéressante pour le Finlandais (qui était aussi un voyageur).
Le Daphné (bateau de G. Schildt) ; Wikipedia |
Mais Gide fut aussi en relation avec Lucien Maury, qui présenta Barabbas de Per Lagerkvist (Stock, traduction de Marguerite Gay et Gerd de Mautort), pour l’édition de 1950 (belle année pour les éditions, mais cela, aussi, est une autre histoire…), avec une lettre du « contemporain capital ».
À Lucien Maury, Gide, en octobre 1950, finit une lettre de la sorte : « La langue suédoise nous a donné, nous donne encore des œuvres si remarquables que bientôt il va devenir indispensable, à l'homme qui se veut cultivé, de la savoir pour pouvoir bien apprécier le rôle important que la Suède s'apprête à jouer dans le concert européen ». (Source : site e-gide, article sur Barabbas du 12/9/2012.)
« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Académie royale de Suède, à l’issue d’un débat passionné, concluait : “On a souvent reproché à Gide de dépraver et de désorienter la jeunesse…C’est l’ancienne accusation que l’on porte contre tous les émancipateurs de l’esprit”. Le Prix Nobel consacrait ainsi “l'accent unique d'une voix qui s'élevait au-dessus des tragédies pour affirmer obstinément le devoir de bonheur ... Par un paradoxe dont il goûtait l'ironie, l'écrivain de toutes les ruptures et de toutes les inquiétudes a été salué dans les dernières années de sa vie comme le plus classique de nos écrivains modernes” » (Pierre Lepape, Livret des célébrations nationales, 2001 ; source : e-gide, 22/4/2016 ; vente à Christie's – Paris.)
Pour en revenir à Göran Schild, lui, il a traduit Si le grain ne meurt, en 1946, puis 1947…, chez Les éditions Holger Schild (Helsingfors (Helsinki)).
La transition est un peu… appuyée… On parle de l’Ukraine comme du grenier à blé de l’Europe.
Nils Blanchard
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