Abandonner son allié en pleine guerre – et au moment où l’hiver commence –, lors qu’on sait que son aide est capitale (et qu’on l’a, au passage dûment monnayée), cela ne pourrait-il pas être assimilé à de la trahison. Pour le moins, cela peut faire penser à la notion de « faux ami ».
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| William Halsall, Le Mayflower dans le port de Plymouth - Wikipedia |
On sait qu’un « faux ami » est un même mot (ou très ressemblant) employé dans deux langues différentes avec des significations particulières.
Par exemple, « traitor », en anglais (traître), est plus proche du français « traiteur » pour ce qui est de la prononciation.
Bon mais cela pour dire qu’on peut employer des mêmes mots, mais avec des significations, et des conséquences totalement différentes.
D. Trump prétend œuvrer à la paix (et demanda, tel un enfant gâté, qu’on lui donnât un prix Nobel comme une sucette qu’il aurait vue dans une vitrine). Mais la paix qu’il construirait, si ses « 28 points » (Nathalie Loiseau parle de « torchon », le Guardian relève des formulations directement traduites du russe…) étaient « validés », ce serait la primeur (on parlait de traiteurs) à la violence, à la dictature poutinienne au-delà de la Russie.
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| Jennie Augusta Brownscombe, Thanksgiving - Wikipedia |
Vingt-huit points. A-t-il seulement pensé (un de ses conseillers ? – mais ces gens ont l’air absolument incultes –) aux quatorze points de Wilson aux traités de Paris ? Trump ferait le double, tant il est génial ? (Pour lui, tout est affaire de quantités ; en quoi il se distingue d’un traiteur qui doit veiller à une certaine qualité de ses produits…)
Les quatorze points de Wilson, fondus dans les traités de Paris, furent en partie un échec, peu respectés – notamment le droit à l’autodétermination des peuples… Quid du droit à l’autodétermination à Louhansk et Donetsk ?
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| J. L. G. Ferris, The first Thanksgiving - Wikipedia |
Il menace donc (à nouveau), le président des États-Unis, de retirer son aide à l’Ukraine, et pose un ultimatum à Zelensky avant Thanksgiving jeudi de la semaine à venir (selon le Washington Post) – ironie dont l’idée ne doit même pas l’effleurer.
Je lis dans un article du Figaro, de Valérie Samson (26 novembre 2024) que « Thanksgiving est un jour férié aux États-Unis. Cette fête a été fixée le quatrième jeudi de novembre par le Président Franklin Delano Roosevelt en 1941.
(…) La célébration nationale sous sa forme moderne remonte à 1863, en pleine guerre civile, lorsque le président Abraham Lincoln a proclamé un Thanksgiving national qui se tiendrait chaque mois de novembre. Mais ses origines remontent à 1621 : elle commémore la première récolte des pèlerins survivant du Mayflower. »
Grand Dieu ! Faux amis des listes de « dignitaires » ; quels noms il faut ressortir, et comparer – et comparer ! – à celui de Trump… Lincoln, Roosevelt…
Valérie Samson poursuit : « Les pèlerins établirent la première colonie prospère de Nouvelle-Angleterre et célébrèrent en 1621 les fruits de leur première récolte, qu’ils partagent avec leurs voisins amérindiens pour les remercier de leur aide : ce que l’on a appelé ensuite le premier Thanksgiving.
(...)
Au-delà des ripailles et de l’occasion de se retrouver en famille, Thanksgiving, comme son nom l’indique, est aujourd’hui encore l’occasion d’exprimer sa gratitude. »
No comment
Nils Blanchard
Ajout. – Bon, évidemment, au moment où je relis ce billet on m’informe que D. Trump est déjà en passe de changer d’avis (ce qui était du reste bien prévisible…)
Ça a été évoqué ici çà et là, timidement ; pourrait-on paradoxalement escompter du bien des agissements de l’actuelle administration américaine ?
Évidemment, la paix (mais laquelle, combien de temps durerait-elle?) serait à souhaiter en priorité.
Aussi, la fin d’un certain ordre sécuritaire mondial (OTAN…) pourrait laisser la place, un jour, à autre chose, meilleur…
– Rattrapage d’étiquette du dernier billet : Camille Claus.



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