Pas le temps, mais un peu fatigué il y a quelque temps d’une nuit pas si reposante, je farfouille sur le net. Tombe sur un titre, sur Krickelins dont il a été déjà question en ce blog – difficile de ne pas s’y arrêter – : « Är det lätt att komma i kontakt med fransmännen där vi bor ? » (« Est-il facile de nouer des relations avec les gens là où on habite en France ? » (article datant du 18 janvier 2024).
Acke, Vid vattenspegeln (capture d’écran) |
À vrai dire, j’ai été dans le passé confronté à la question dans l’autre sens, posée par des Français passant des vacances en Suède.
Aucune envie de commenter cela ici.
Mais, dans ce sens… Je l’ai dit, j’ai déjà évoqué ce blog de Kristin Lagerqvist – je ne le mets pas en lien du mien pour différentes raisons, peu importe – ; notamment, ce charme, cette pertinence aussi, dans l’appréhension d’une autre maison, ou lieu d'habitation.
Capture d'écran |
La tenancière du blog – elle n’en fait nul mystère – a aussi une facette, comment dire… j’allais dire exhibitionniste, ce n’est pas ça, mais une tendance à mettre en avant sa vie, à en parler, solliciter des commentaires. Peut-être peut-on parler d’une certaine extraversion. Peu importe là aussi, mais c’est dans ce sens qu’il faut comprendre le titre de ce billet : le miroir, ce n’est pas seulement un écran entre deux pays et cultures, France et Suède, c’est aussi une façon de se regarder, de s’observer vivre.
Là, l’article de Krickelins est parlant ; hormis une remarque, peut-être un peu rapide, sur le fait que les Français ne parlent pas volontiers anglais, il n’y a pas grand-chose qui répond à la question posée par le titre de l’article : « Est-il facile de nouer des relations avec les gens là où on habite en France ? »
En revanche, la blogueuse décrit (honnêtement, semble-t-il) son état d’esprit :
« Vi umgås med våra vänner Åsa och Mattias som också är svenskar (…) De är mer sociala än oss och har verkligen vårdat relationerna med grannarna – jag är lite mer av det slaget att “oh no, ska jag behöva prata med de här främlingarna nu…?”. Jag vet – det är dumt och jag är verkligen social när det krävs men jag söker inte upp dessa situationer.
Älskar bykrogen och att prata med ägaren där – så gullig och hjälpsam! Hälsar artigt på alla jag passerar. (…)
Så jag tror det handlar mer om hur man själv är och hur bra man är på språket. »
« Nous fréquentons nos amis Åsa et Mattias qui sont comme nous suédois (…) Ils sont plus liants que nous, ont tissé de vraies relations avec les voisins – quant à moi je suis plus du genre : “non… il faut vraiment parler, maintenant, avec ces étrangers...?” Je sais – c’est bête ; je peux être très sociable quand c’est nécessaire, ne recherche pourtant pas ces situations.
J'adore le bar du village et discute volontiers avec son tenancier, si sympa et prêt à rendre service ! Et je salue poliment tous ceux que je croise. (…)
Donc, je crois qu’il est plus question de la personnalité qu’on a, de son niveau de langue aussi. »
Carl Larsson, 1898 - Capture d'écran |
Et là est l’intéressant je trouve (même si c’est peut-être, en partie au moins, involontaire) : la généralité (« les Français sont-ils comme ci, comme ça, les Suédois, etc. ») est évacuée au profit de la peinture d’un caractère, d’un parcours, d’une histoire, d’une sensibilité. D’une certaine manière, la bêtise moutonnière des opinions évacuée au profit de la vie.
Et bien sûr, au commencement était…
Nils Blanchard
P.-S. : Philippe Dagen a évoqué dans un article, en passant, une certaine proximité entre Balthus et Carl Larsson ; je ne retrouve plus le texte.
J'ai écrit un peu sur Balthus et… Dhôtel. C’est quelque part au bord d’une route inconnue… bordée de Maison noire, Maison du bout du monde.
Triche : rajout d’étiquettes du dernier article : Rebecca Solnit, Le Rhin, Västerbotten, Suède.
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