vendredi 16 février 2024

Inquiétudes de février / Autres blogs

 Retour aux premiers jours du mois. Le 1er, il y a eu ce poème de Sandra skriver. Le 2, Gabrielles blog, en lien de ce blog-ci, parlait d’antisémitisme en Suède. Le 3, Den långsamma bloggen (en lien indirect de ce blog, via Nordic Voices in Translation et Bernur), évoque un avenir sombre, peut-être, avec un détour via Rebecca Solnit. 

NB - Rhin, février 2024

On reviendra sans doute à ces sujets, noms…
Mais avançons, comme ces péniches sur le Rhin, barges que nous sommes – je me promène moins que de coutume ces derniers temps, prends peu de photos, sinon du bord du Rhin, où je grignote biscuits et pommes en guise de déjeuners, parfois… –, le 4. Le 4, chronique dans le Göteborgs Posten d’Adam Cwejman : « Kriget som väst helst vill glömma » – « La guerre que l’Occident s’efforce d’oublier ». Elle est introduite de la sorte :

« Putin sitter och väntar på att USA och Europa ska glömma av Ukraina. »

« Poutine, sur son trône, attend que les États-Unis et l’Europe oublient l’Ukraine. »

On continue ?
Le 5, Poutine de son côté de relancer ses offensives d’infox ; ambassadeur de Russie convoqué au Quai d’Orsay.

Le 6, Krickelins (pas en lien, mais blog évoqué de temps en temps), interroge : « Hur hanterar ni ångest ? » (« Comment vous débrouillez-vous avec l’angoisse (ou le stress...) »

Elle explique :

« Det hela började med ett mail som triggade mig så oehört och satte igång känslor av både skam, skuld och värdelöshet. »

« Tout a commencé par un courriel qui m’a ébranlée et a engendré sentiments à la fois de honte, culpabilité et impuissance. »

Eh, il est vrai qu’on reçoit parfois de ces courriels…
Puis, c’était le 6 février 24, 90 ans après l’autre 6 février, ces manifestations à Paris, de ligues, qui dégénérèrent.
Hitler était déjà au pouvoir depuis plus d’un an ; moins de cinq mois plus tard, il y aurait la Nuit des longs couteaux…
Puis…

NB - Rhin, février 2024

Notre monde est entré à sa manière aussi dans des impasses desquelles il est bien difficile de s’extirper. Peut-on comparer les deux époques ? Ainsi a-t-on appris, un 6/2 encore… que pour la première fois en France un réseau d’armes imprimées en 3D a été démantelé. Plus de traçabilité des armes ? Porte ouverte à toutes les dingueries et milices.
Bon. Mais le 8 (on ne va pas passer en revue tous les jours…), sur Gabis annex (en lien, en lien…), il est question de « Retour de la lumière ».

« Fyra dagar med sol och uteliv. Uteliv här betyder att sticka iväg med sparken, sitta en stund i solen, prata med några som råkar komma förbi, sparka vidare med sparken, se Satsfjället i motljus och Marsfjällen i solljus. En stilla lycka att solen äntligen är uppe lite längre, det känns som en begynnande vår, trots de låga temperaturerna mellan 16 och 19 minusgrader. Innan dess hade vi två dygn med snöstorm. Noll sikt. Bara vitt, vitt, vitt. Igenmurade fönster. »

« Quatre jour de soleil, et vie au dehors. La vie au dehors, ici [elle est dans le Västerbotten, assez loin au nord de la Suède], ça signifie partir avec le spark, contempler les monts Sat et Mar à contre-jour. Un léger bonheur d’avoir enfin le soleil un peu plus longtemps ici. Impression d’un frémissement du printemps, malgré les températures basses – entre 16 et 19° sous 0. Juste avant, il y avait eu deux jours de tempête de neige. Aucune vue. Seulement le blanc, le blanc, le blanc. Fenêtres bouchées. »

Je pouvais me dire que ce n’était pas si mal, ces photos du Rhin.
Étrange relation avec ce fleuve. Ces dernières années, oui, mais bien avant aussi.
Goût aussi d’amitiés perdues, si lointaines et en même temps.
On y reviendra...

La nuit du chasseur -- Capture d'écran

Sur le blog Alluvions (en lien de celui-ci, en haut, à droite, etc.), il a été question récemment – le 1er février, le 5… – de barque, et… de ce film magnifique de Charles Laughton : La nuit du chasseur.
Il est, là, des scènes où les enfants dérivent sur leur barque – sur quelle rivière, sur quel fleuve ? – lors que le ciel étoilé semble les contempler. Ou encore, lorsqu’ils se reposent en cette grange aux allures de décor, et dont ces allures précisément la rendent d’autant plus réelle.

Le réel ?

Le 16, annonce de la mort d’Alexeï Navalny, dans un camp « disciplinaire » sibérien.


Nils Blanchard

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