Etiquettes, feuilles, bulletins de (vrai ou faux) vote aussi ? Actualités... Tout ce que le vent disperse…
NB – Allemagne, automne 2021
Je parlais de refus de voter de certain observateur aux élections en Suède
(Article 47), et opposais à cette forme de nihilisme politique la notion de
priorités.
Et voilà que je lis, un peu en retard, « Några rader inför valet » /
« Quelques lignes à propos du vote », sur Den långsamma bloggen,
de Lennart Erling, un billet du 5 septembre dernier. Je n’aurais pas mieux dit :
« En vecka kvar och högerpopulism och främlingsfientlighet har spridit sig
som en löpeld, knappast något parti har undgått smittan.
(…)
Det talas om "krigsvinter". Inte i Ukraina, utan här. Ingen, inte ens
Miljöpartiet, vågar föra fram det väl belagda faktum att om vi ska nå ens
bråkdelen av Parisavtalets krav, så kommer det att innebära
"livsstilsförändringar". Det är ju just vår livsstil som orsakat miljöhoten.
Men, liksom i helvetet finns det grader även i politiken. Så jag kommer att
rösta, inte så mycket för något som mot. »
« Il reste une semaine, et la droite populiste, la xénophobie se sont
répandues comme une traînée de poudre ; presque aucun parti n’a évité
la contagion.
(…)
On parle de "guerre d’hiver". Pas en Ukraine, mais ici. Et personne, pas
même les Verts, n’ose rappeler le fait avéré que si on veut seulement
s’approcher de nos obligations liées aux Accords de Paris, cela induira
des "changements de mode de vie". C’est bien justement notre style de
vie qui a entraîné la crise environnementale.
Mais, comme dans l’enfer, il y a des paliers en politique aussi. Alors, je
vais voter, non tant pour quelque chose que contre. »
NB - Walbourg
Le 30 septembre dernier (c’était un vendredi aussi…) Thomas Nydahl
s'interrogeait dans son blog :
« Väntar vi denna fredag på helgfrid? »
« Attend-on, ce vendredi, la paix du week-end ? »
Puis de répondre :
« Det är nu en fåfäng tanke, eftersom frid inte kan finnas i krigstid. (…) »
« C’est une idée vaine, vu que la paix ne saurait être trouvée en temps de
guerre. (…) »
Et de préciser, en se référant à Zweig ; et citer la fin d’un commentaire qu’il
fit en octobre 2015 de Världen av igår. En europés minnen – Le Monde
d’hier. Souvenirs d’un Européen.
« Hela den del av boken som utgör mer än hundra avslutande sidor om
det andra världskriget är skriven medan katastrofen fortfarande pågår.
Den skrevs i exil, i Brasilien, så långt hemifrån och i så total fysisk
avskildhet en människa kan befinna sig från sin egen historia (…). Han var
på väg in i ”fosterlandslösheten”, den nedbrytande känsla som tar ifrån
människan hennes fotfäste. »
« Toute une partie du livre, qui compose plus d’une centaine des
dernières pages sur le Seconde Guerre mondiale, est écrite alors que la
catastrophe est toujours en cours. Ça a été écrit au Brésil, très loin de
chez lui, dans le plus total isolement dans lequel un homme puisse se
trouver vis-à-vis de sa propre histoire (…). Il allait vers l’« apatridité », ce
sentiment accablant de perdre pied. »
On le sait, Thomas Nydahl le rappelle aussi, Stefan Zweig s’est suicidé
avec sa compagne, Charlotte Elisabeth Altmann, le 22 février 1942.
Étrange, cette allusion à Zweig écrivant du Brésil…
Je cherchais justement, peu de temps avant d’avoir lu cela, des
informations sur le Brésil en lien avec Wera von Essen, traductrice du
portugais.
Dimanche prochain ont lieu les élections présidentielles, au Brésil. Là, il y
a un autre « fascisme » (pour reprendre la terminologie, en théorie
contestable, de Thomas Nydahl) à combattre. Outre le mal qu’il a fait aux
populations (comme en Russie, du reste ; la gestion calamiteuse de la
crise sanitaire), il porte atteinte à l’environnement, à divers peuples (de la
forêt) certes très minoritaires, mais qui justement – c’est ça, aussi,
l’inverse du fascisme ! –) ont le droit d’exister, d’être respectés. (Et ne
parlons pas là de « dictature des minorités… » Un peuple qui a vécu des
siècles à un endroit sans emmerder personne et qui demande simplement
le droit d’exister, de survivre… je ne vois pas en quoi il pourrait être
accusé de quelque dictature que ce fût...)
Et puis on est rattrapé par l’automne.
Mais on en reparlera plus tard. Des champignons en tout cas. Pour
l’instant, malgré tout, esayer de garder un peu de la paix des vacances
(helgfrid) d’été.
Nils Blanchard
P.-S. - triche, donc. Je n'avais plus de place pour les "étiquettes" au
billet précédent. Il aurait fallu pouvoir y placer aussi Philippe Jaccottet,
Jean Follain, tuberculose, Hannah Arendt, Sjöhistoriska, Alluvions,
Antoine Emaz, Angers. Je les joins donc aux étiquettes de ce billet-ci.
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