mardi 4 octobre 2022

Aux abords de Birkenwald – Néandertal, Struthof, Niederhaslach

 Fin d’été. Tour aux abords des Vosges, de temps différents peut-être aussi. Je voulais passer par Birkenwald, pour des raisons dont je parlerai un peu plus tard.

                                                             NB – Près de Birkenwald

D’abord, été au Struthof voir cette exposition sur les relations entre la faculté

de médecine de Strasbourg et le KL Natzweiler.


Exposition détaillée – « trop », paradoxalement, car constituée surtout de

panneaux. Paragraphes relativement petits, parfois difficiles à lire ; difficulté

à se concentrer vraiment, debout, au milieu des autres gens ; je veux dire : c’est

quelque chose qui doit être lu, feuilleté dans un livre.


Certaine fraîcheur, là-haut – à relativiser… 14° ; mais il faisait 18-19° en bas

, avec un vent humide désagréable. Eu l’impression que j’avais attrapé froid, 

alors que je n’avais fait que quelques dizaines de mètres dehors…


                                                 NB – église de Niederhaslach, C. Hohler.

Puis je suis passé à Niederhaslach. J’entre par hasard dans l’église où il y a 

une exposition de tableaux de Christophe Hohler, artiste suisse. Une série de

tableaux, au début de la nef ; un panneau explique que, l’artiste a peint « "le

semeur" en cinq volets aux couleurs de l’Ukraine (…) ».


                                                  NB – église de Niederhaslach, C. Hohler.

Je n’ai guère de sympathie pour les fauteurs de cette guerre. Je ne peux

m’empêcher néanmoins d’avoir un mouvement de recul quand le sujet

diplomatique entre dans une église, quelle que soit la pertinence du message.

Hypocrisie, me lancera-t-on ? Peut-être, après tout. Mais, indépendamment

même d’un certain message évangélique, les églises se seraient tenues de 

tout temps hors de toute diplomatie, peut-être l’humanité aurait-elle été

épargnée de bien des malheurs.


D’autres toiles étaient exposées, des barques et, pouvait-on deviner, des

embarcations de réfugiés, plus à leur place m’a-t-il semblé en un tel lieu.


                                               NB – église de Niederhaslach, C. Hohler

Pour revenir à la médecine, la vraie, le 3 octobre dernier, le chercheur suédois

Svante Pääbo a obtenu le prix Nobel de médecine, pour ses travaux,

notamment, sur le génome de Néandertal… et sa comparaison au « nôtre ».

Il se trouve que je faisais cours juste avant sur le sujet.

Un élève m’a demandé comment on savait que Néandertal était une autre

espèce… Un peu dans mes retranchements (je suis professeur d’histoire, pas

de préhistoire… mais les programmes…), je ne m’en suis pas trop mal tiré 

dans ma réponse ; me manquait simplement le nom de Svante Pääbo qui

allait paraître dans les journaux peu de temps après…

Vous voyez que les professeurs ne sont pas si nuls…


Puis cette concomitance d’espèces humaines différentes – mais… humaines,

vraiment ? – Sa traduction dannotre ADN, aussi, relativise passablement les 

échelles du temps. En quoi cette époque, où des (quasi) semblables étaient 

autres nous marque-t-elle encore aujourd’hui ? (Je ne parle pas là de

« psychogénéalogie »…)


Nils Blanchard



P.-S. Pour des raisons sur lesquelles je reviendrai sans doute, je me suis

intéressé récemment à Elsa Beskow, célèbre auteure et illustratrice suédoise, 

de livres pour enfants.

L’automne n’est pas seulement la saison des Nobel.

Et puisqu’il se trouve que j’ai vu récemment chauve-souris et écureuils, pour

lesquels j’ai la plus grande sympathie… Qu'on parla de champignons... 


                                                                      Elsa Beskow



                                                                       Elsa Beskow





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