Fin d’été. Tour aux abords des Vosges, de temps différents peut-être aussi. Je voulais passer par Birkenwald, pour des raisons dont je parlerai un peu plus tard.
NB – Près de Birkenwald
D’abord, été au Struthof voir cette exposition sur les relations entre la faculté
de médecine de Strasbourg et le KL Natzweiler.
Exposition détaillée – « trop », paradoxalement, car constituée surtout de
panneaux. Paragraphes relativement petits, parfois difficiles à lire ; difficulté
à se concentrer vraiment, debout, au milieu des autres gens ; je veux dire : c’est
quelque chose qui doit être lu, feuilleté dans un livre.
Certaine fraîcheur, là-haut – à relativiser… 14° ; mais il faisait 18-19° en bas
–, avec un vent humide désagréable. Eu l’impression que j’avais attrapé froid,
alors que je n’avais fait que quelques dizaines de mètres dehors…
NB – église de Niederhaslach, C. Hohler.
Puis je suis passé à Niederhaslach. J’entre par hasard dans l’église où il y a
une exposition de tableaux de Christophe Hohler, artiste suisse. Une série de
tableaux, au début de la nef ; un panneau explique que, l’artiste a peint « "le
semeur" en cinq volets aux couleurs de l’Ukraine (…) ».
NB – église de Niederhaslach, C. Hohler.
Je n’ai guère de sympathie pour les fauteurs de cette guerre. Je ne peux
m’empêcher néanmoins d’avoir un mouvement de recul quand le sujet
diplomatique entre dans une église, quelle que soit la pertinence du message.
Hypocrisie, me lancera-t-on ? Peut-être, après tout. Mais, indépendamment
même d’un certain message évangélique, les églises se seraient tenues de
tout temps hors de toute diplomatie, peut-être l’humanité aurait-elle été
épargnée de bien des malheurs.
D’autres toiles étaient exposées, des barques et, pouvait-on deviner, des
embarcations de réfugiés, plus à leur place m’a-t-il semblé en un tel lieu.
NB – église de Niederhaslach, C. Hohler
Pour revenir à la médecine, la vraie, le 3 octobre dernier, le chercheur suédois
Svante Pääbo a obtenu le prix Nobel de médecine, pour ses travaux,
notamment, sur le génome de Néandertal… et sa comparaison au « nôtre ».
Il se trouve que je faisais cours juste avant sur le sujet.
Un élève m’a demandé comment on savait que Néandertal était une autre
espèce… Un peu dans mes retranchements (je suis professeur d’histoire, pas
de préhistoire… mais les programmes…), je ne m’en suis pas trop mal tiré
dans ma réponse ; me manquait simplement le nom de Svante Pääbo qui
allait paraître dans les journaux peu de temps après…
Vous voyez que les professeurs ne sont pas si nuls…
Puis cette concomitance d’espèces humaines différentes – mais… humaines,
vraiment ? – Sa traduction dans notre ADN, aussi, relativise passablement les
échelles du temps. En quoi cette époque, où des (quasi) semblables étaient
autres nous marque-t-elle encore aujourd’hui ? (Je ne parle pas là de
« psychogénéalogie »…)
Nils Blanchard
P.-S. Pour des raisons sur lesquelles je reviendrai sans doute, je me suis
intéressé récemment à Elsa Beskow, célèbre auteure et illustratrice suédoise,
de livres pour enfants.
L’automne n’est pas seulement la saison des Nobel.
Et puisqu’il se trouve que j’ai vu récemment chauve-souris et écureuils, pour
lesquels j’ai la plus grande sympathie… Qu'on parla de champignons...
Elsa Beskow
Elsa Beskow
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