samedi 17 septembre 2022

LONGING for Paris / enfants gâtés

 N’est-on pas un peu gâté quand on vit à Paris ? Ce week-end, on peut y profiter – entre autres –, lors des journées du patrimoine, de visites de l’hôtel de Marle qui acueille, on le sait, l’Institut Suédois.


NB – Ellen Roosval, La danse, Serge Lifar (Institut Suédois)

On se souvient de l’exposition LONGING, que j’avais évoquée ici.

Elle n’a plus court, remplacée par « Swedish Secrets » sur le design. Puis dès

la fin du mois, sont annoncées des expositions « Showroom », en lien avec le

textile, sur les créateurs de mode...

On en reparlera peut-être.


En attendant, il y a les "Semaines Internationales de Quilly", du 17 septembre 

au 2 octobre, qui consacre sa 31ème édition à la Suède. C’est en Normandie ; 

de Paris, ce n’est pas si loin.




Mais pour ce qui est des enfants gâtés, j’entends aussi l’expression en son 

sens moins agréable, en pensant à différentes personnes qui se vantent de ne

pas ou plus se déplacer aux élections.

Dimanche dernier en Suède, quelques points seulement ont départagé (pour

autant qu’elles le soient… un nouveau gouvernement n’est pas encore 

formé…) les deux coalitions, de droite autour d’Ulf Kristersson (modérés –

conservateurs –, démocrates de Suède – l’extrême droite –, libéraux et 

chrétiens-démocrates) et de gauche autour de l’actuelle cheffe du

gouvernement Magdalena Andersson (sociaux-démocrates, parti de

l’environnement, parti du centre et « gauche »). Problème, à droite, la coalition

s’est mise d’accord pour intégrer l’extrême droite à un projet de gouvernement 

– à défaut (?) d’entrer au gouvernement lui-même. Et l’extrême droite

suédoise, un peu sur le modèle de la française, est issue de mouvances 

politiques assez nauséabondes.

Alors, ne pas voter, comme le recommande Thomas Nydahl ? 

À moins d’être franchement anarchiste, je ne comprends pas très bien cette 

logique. Surtout quand on se défend, en même temps, d’avoir voté SD. 

Dans son blog, T. Nydahl, le 15 septembre :


« Nej, jag är inte Sverigedemokrat. Eftersom jag inte röstar har jag inte heller

röstat SD. » « Non, je ne suis pas Démocrate de Suède. Puisque je ne vote

pas, je n’ai pas pu voter SD. »


Qu’il ne soit pas SD, certes…

Mais n’y a-t-il pas des priorités, dans la vie ? Voter ne nécessite pas d’adhérer 

à 100 % au profil d’un candidat. Rejeter tous les candidats d’une liste n’est-il

pas une conduite d’enfant gâté ? (Tous sont-ils si mauvais ? Par exemple, 

Thomas Nydahl était pour l’entrée de la Suède dans l’OTAN ; n’a-t-il pas été 

exaucé?)


                         NB – Julia Bland (Etats-Unis), Blanket for Good Drams, 2020, 

                                             Exposition à l’Institut Suédois

Quant à pointer la faiblesse de l’argument assimilant l’extrême droite actuelle 

à l’hitlérisme. Certes encore… L’histoire ne repasse pas les plats, surtout dans

un pays différent.

Ce qui est plus embêtant, c’est l’argumentaire sur le fond de ces mouvements,

sur quoi peu de gens prennent vraiment la peine d’argumenter, lassés des

répétitions incessantes de mêmes sornettes.

Encore plus embêtant : l’engouement, selon des sondages, des populations

de 18-21 ans pour le parti SD (22 %, d’après l’article d’Anne-Françoise Hivert,

dans Le Monde du 16 septembre). Lassitude, déjà, à cet âge-là ? Ou malaise

d’une génération particulièrement perméable à une certaine ignorance, du fait,

entre autres, de « réformes » scolaires estampillées PISA et autres sigles de

traviole ?


Nils Blanchard


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