J'ai commencé la lecture de Messalina de Hillevi Norburg. Je ne peux en parler encore ; j’avance très lentement dans mes lectures en ce moment, l’une des raisons en étant leur abondance…
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Hillevi Norburg a aussi récemment publié plusieurs articles sur son blog, Stasimon. (Le mien, de blog – c’est un hasard, mais… – a débuté très peu de temps après le début de la guerre en Ukraine. – Peu de temps aussi après la naissance de l’enfant d’amis chers, que j’ai malheureusement peu eu l’occasion de voir ces derniers temps…)
Et, ce genre d’annotation, comme une (touchante) mise en abyme de l’actualité internationale – et on n’en était alors pas encore revenu au chapitre du réchauffement climatique – (le 10 mai dernier) :
« Även om det inte hjälper mot hostan hjälper det mot något annat. På kvällen kommer regnet, det smattrar mot fönstren. Men det gör ingenting, efter två hostiga nattningar har båda barnen somnat, de sover djupt. De vill ha närhet, hålla våra händer i sömnen. Låt dem bli friska nu, ber jag ordlöst ut i natten. Mörkret och regnet gör ingenting, bara barnen sover tryggt och fridfullt. »
« Même si ce n’est pas efficace contre la toux, ça l’est contre d’autres choses. Le soir vient la pluie, qui crépite sur les fenêtres. Mais ça ne fait rien ; après deux nuits de toux les deux enfants se sont endormis, profondément. Ils ont besoin de nous savoir là, sentir nos mains dans le sommeil. Qu’ils guérissent, maintenant ; voilà ma prière muette dans la nuit. L’obscurité et la pluie, ça ne fait rien, tant que les enfants dorment en sécurité et en paix. »
Étrange écho à ce qui m’arrive quand je vais à Paris. Récemment encore, j’y ai eu à peine le temps de dîner avec un ami, un homme formidable ; il fallait déjà que je reparte. Et j’étais fatigué… Ne voir ainsi Paris qu’en passant, comme un voleur (eh ! Hermès…), lors que j’adore cette ville…
M'y vient régulièrement ces vers de Trenet : « Revoir Paris, un petit séjour d’un mois / Revoir Paris, et m’y retrouver chez moi / Seul sous la pluie / Parmi la foule des grands boulevards… »
La pluie, nous y revoilà.
La légende (?) veut que Trenet ait composé cette chanson dans un avion pris sur un coup de tête pour revenir des Amériques. Une des plus belles chansons du répertoire français (comme beaucoup de chansons de Trenet).
Et dans son album de 1992 : « Tiens, il pleut, il pleut / Pourtant le ciel est bleu / Comme c'est curieux / De voir tomber la pluie / En plein midi / Au soleil éblouie (...) » Tiens, il pleut...
Mais donc, écho à ce qui m’arrive à Paris. Mais à Stockholm (Hillevi Norburg) :
« Så när jag i måndags stod där med ett glas i handen och himlen glödde i en fantastisk skymning över staden, omgiven av mina bästa vänner och andra kulturpersonligheter, kände jag hur jag blev en smula dämpad och en våg av melankoli slog över mig. Allt detta kommer du att förlora, tänkte jag lite dramatiskt, om du bor kvar i Uppsala. »
« Alors, lundi, quand je me suis retrouvée là, un verre à la main, avec le ciel rougeoyant dans un magnifique crépuscule sur la ville, entourée de mes meilleurs amis et de gens de culture, je me suis sentie toute petite, et une vague de mélancolie m’a submergée. Tout ça, tu vas le perdre, me disais-je sur un ton un peu dramatique, si tu restes à Uppsala. »
Bon, allons… Mais Uppsala, ce n’est quand même pas si loin de Stockholm…
P-S. Plus pour très longtemps sans doute, comme j’ai dû déjà le laisser entendre en ces lignes, je suis professeur. Je me fais (presque) une règle – ce métier n’est pas non plus une maladie honteuse – de ne pas évoquer cela ici. On a suffisamment de commentaires déversés dans les médias, de publications…
Et, mais, chaque année, le cap de la rentrée s’agrémente de prêches parfois des plus singuliers. Là, celui d’un représentant de l’OCDE en France (pour rappel, l’OCDE est à la base des ignobles rapports PISA, que moult « observateurs » gobent sans examen, qui, il y a quelques années, mirent en tête de gondole les écoles de Shanghaï – en se basant sur des « chiffres » du cru, sans que personne, à l’époque, ne parût s’étonner de la bizarrerie de cette comparaison –, Shanghaï comparée à la France ou à la Suède (les deux alors très vilains…) mais pas la Chine entière. Et pourquoi alors ne pas avoir comparé Paris ou Stockholm à Shanghaï?) Stop ! J’ai laissé assez de place ici à ces gens.
Si, un représentant de l’OCDE, sur France Culture (!), en journal de début d’après-midi, le 1er septembre… Essayez de trouver quelque « podcast » de la chose, si vous avez envie de (sous-)rire un peu.
Mais si vous voulez quelque chose d’un peu plus… sérieux : la nouvelle chanson publiée de Mademoiselle K, Garçon bleu. Bleu !
NB


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