mercredi 24 juillet 2024

Sainte Brigitte, l’Apocalypse et Dürer. Et Benoît Duteurtre, et Gammalsvenskby

¤ Une amie passionnée d’André Dhôtel (c’est quasiment pour moi un pléonasme) m’a récemment envoyé une carte représentant une gravure sur bois de Dürer de Sainte Brigitte.
Quelques mois plus tard, je retrouve Dürer, qui a inspiré un panneau de vitraux de Chavanges, cette fois sur l’Apocalypse.

Dürer, Sancta Birgitta, incunable imprimé en 1500 à Nuremberg ; bibliothèque municipale de Charleville-Mézières


Bon, mais alors le premier « lien », c’est la marche. La patronne de la Suède a fait le pèlerinage de Compostelle. J’en ai fait une il y a peu, printemps, en bien bonne compagnie as usual, entre Aube et Haute-Marne, d’églises en églises (à pans de bois et / ou contenant des vitraux du XVIème siècle…) On y reviendra…

À Chavanges, dans l’imposante église de cette petite ville dont la rue principale peut étrangement faire penser à celle d’un bourg du Far West, il y a donc un panneau de vitrail sur l’Apocalypse.


NB - Chavanges


NB - Chavanges


L’œuvre a été réalisée vers 1549, d’après la série de gravures de Dürer publée en 1498. Elle a subi à la fin du XIXe siècle une importante restauration.

On y reviendra.


¤ Mais entre Aube et Haute-Marne, on n’est encore pas très loin des Vosges de Benoît Duteurtre, disparu « brutalement », lit-on dans les journaux, le 16 juillet, lors même que j’avais cité son nom dans le précédent billet de ce blog, qui reprenait le fil de thèmes déjà un peu anciens à défaut d’être délaissés. (Et qui avaient dû être clôturés par mon trop fréquent « On y reviendra... ») J’ai « publié » ce billet le 18 juillet, lors que j’étais de passage à Angers, en ignorant que Benoît Duteurtre était décédé deux jours plus tôt – nouvelle que j’ai apprise bien incidemment du reste, le 18 juillet aussi d’ailleurs. (Cet article, qui plus est, tournait autour de la mort ; une sorte de ronde nudité-mort-enfance.)

NB - bac traversant le Rhin


Hasard sans grande importance sans doute ; j’avais surtout évoqué Benoît Duteurtre en juin et juillet 2023 (il suffit de cliquer sur son nom dans l’index, à droite…), à propos de Ma vie extraordinaire, des Vosges… ou encore d’un livre que je n’ai pas encore lu, son Dictionnaire amoureux de la Belle Époque et des Années folles, qui, prévoyais-je, allait me ramener à Hillevi Norburg (Stasimon, en lien de ce blog, et l’index, à droite…) qui elle-même nous conduit à la littérature décadente, plus étrangement à Champigné (à droite…), au peintre Henri Lebasque… Sur quoi, sur tout cela, on reviendra, on reviendra…

Contrairement à ce que je pensais (j’ai vérifié, cliqué à droite…), je n’ai pas encore parlé du roman En marche sur lequel j’ai pourtant un billet en préparation, depuis pas mal de temps déjà, dans une série, commencée, autour du prénom Thomas, en tout cas de quelques uns de ses porteurs… (Si, vous verrez…) Mais j’ai commencé sur Thomas Mann (27 septembre 2022)… Et je n’ai donc pas encore évoqué le Thomas d’En marche.

Mais je me disais alors que j’avais pas mal de choses à lire de lui, que j’en lirais encore d’autant plus qu’il en avait pas mal encore à écrire…
Une crise cardiaque. Cette façon de mourir est-elle un hasard, chez qui écrivait, dans Ma vie extraordinaire (Galimard, Folio, pages 248-249) :

« Ce moment-là, je voudrais qu’il dure éternellement et que nous traversions ensemble l’espace et le temps. La mort cependant finira par nous séparer et cette perspective m’est insupportable. Car, en découvrant l’amour, j’ai découvert aussi la hantise de nous perdre (…) Cette appréhension devient plus aiguë si je songe aux dix-huit années qui nous séparent (…)
Quelquefois, l’âge venant, je suis envahi de cauchemars atroces, les mêmes que je faisais enfant. La mort est là, impitoyable (…)
Cette hantise provoque en outre, chez Jean-Sébastien comme chez moi, une absurde réaction consistant à courir plus vite vers la catastrophe en faisant primer nos plaisirs sur nos santés. »




¤ Enfin, puisqu’il est question d’églises, je me faisais la réflexion que la Russie de Vladimir Poutine semblait goûter particulièrement la destruction de ces édifices.
En tout cas, si je m’en réfère au site Svenskbyborna, consacré à Gammalsvenskby, en lien de ce blog.)
Le 17 juin 2024, on y mentionne que l’église allemande luthérienne du village a été détruite par un drone kamikaze russe. Le premier juillet (2024), on annonce que c’est l’église suédoise (qui était partagée avec le culte orthodoxe) qui a été brûlée.

À l'assemblée nationale française, les (ex?)-poutinolâtres des deux extrêmes donnent le spectacle que l’on sait.


Nils Blanchard

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