Dans la suite de l’article du 2 mai (voir plus bas) sur le printemps, les CRS… je me suis attardé sur quelques affiches du Printemps des poètes.
Frontières, donc. Encore un sujet… fleuve, si je puis dire.
Ne peut-on penser que la période de la guerre froide (en gros la seconde moitié du vingtième siècle) a
été de relative paix précisément du fait de frontières très marquées entre les deux blocs ?
Mais paradoxalement peut-être, moins assumées, les frontières actuelles semblent de plus en plus difficiles à franchir, physiquement en tout cas.
Si l’on considère qu’on est entré depuis quelque temps dans une deuxième guerre froide, qui oppose, globalement, les démocraties, mais aussi les États (que ça plaise ou non) qui défendent l’état de droit, et les dictatures plus ou moins dures, plus ou moins en cours de radicalisation (Russie, Chine, Iran…), on peut envisager que ce conflit soit plus complexe que le précédent du fait d’une certaine porosité des frontières (à commencer par les numériques, culturelles).
Julien Grainebis qui parvenait comme à changer de dimensions, à défaut de passer des frontières.
Lars Forssell.
Il consacre en effet un étrange chapitre (bêtement à charge… on y reviendra sans doute) à la
milliardaire qu’il alla semble-t-il visiter dans le sud de la France. C'est dans un petit livre de chroniques
variées : Jack Uppskäraren och andra visor tryckta i år (1966). Il est question là, en effet, aux pages 55-
57, d’« Un dîner chez la veuve Guld » (« En middag hos Änkan Guld »).
Dès le titre, on comprend que l’auteur met l’accent sur le veuvage de Florence Gould (en gros : elle
n’existe que parce qu’elle a été mariée à un milliardaire) et, en déformant son nom, précisément sur
son côté « doré »… (Guld = or, en suédois.)
Henri Thomas (dont il est indirectement question à travers Colette Thomas, ici, qui a pu être
autrement féroce avec Florence Gould, mais qui l’avait connue et côtoyée -- et qui avançait des
arguments, pas des anathèmes), de noter dans ses Carnets le 20 décembre 1947 (reproduit
page 68 de ce cahier ci-dessous) :
« C’est une femme (…) dont l’amour propre doit cruellement souffrir quand elle songe qu’on en
veut surtout à sa fortune. »
Eh ! Il faudra faire un jour un billet sur cette manie que l’on peut avoir de poser aux gens des
étiquettes. (Et sûr qu’il aura beaucoup d’étiquettes…)
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