Billet court. Toutes sortes de ricochets autour de divers blogs, récemment ; réflexions passé-présent, ami-ennemi...
NB - Karis |
Questions… éthiques…, on en reparlera : peut-on lire ce qui émane
d’auteurs personnellement détestables – Céline, d’autres… – Donner une
place en ce moment à la littérature russe ?
Je me suis pas mal intéressé à Jean Dubuffet (en lien à Paulhan, Dhôtel,
Edith Boissonnas), or il tenait des propos passablement ignobles,
antisémites notamment, dans ses lettres… Avec cette langue si
particulière.
Ça me ramène à une citation d’Alain Finkielkraut, que je lus récemment
sur le blog de Thomas Nydahl le 12 février (en traduction anglaise). Autour
de cette date, Thomas Nydahl a mis çà et là, étrangement pour moi qui y ai
vécu près d’un an, des photos de Karis, en Finlande.
Finkielkraut lie l’antisémitisme à la médiocrité, ce qui me semble tomber
sous le sens en effet.
Capture d'écran, Svenska Dagsbladet, 22 août 2022 |
Tout autre sujet, il y a quelques jours, le prix du Svenska P.E.N.,
a été décerné à Wera von Essen…
Sur leur logo : ils défendent la parole libre.
Et l’été dernier, W. von Essen a écrit un article sur l’écrivain russe
Andreï Platonov. Je ne l’ai pas malheureusement ; ça commence ainsi :
« ”Ryssarna”, sa min mor om en av sina bokhyllor. Det var en bokhylla
som skilde sig från de andra, europeiska, aldrig att hon sa ”fransmännen”
eller ”tyskarna” med samma tonfall. Nej, det här var en annan hylla. Att vi
dessutom har ryskt påbrå gjorde inte saken mindre mystisk för mig som
tonåring. Kanske var det kombinationen av en oerhörd respekt och tilltro
till litteraturen och en stenhård censur av densamma som redan under
gymnasieåren gav mig ett minst sagt ambivalent förhållande till orden (…) »
« “Les Russes”, disait ma mère d’un des rayons de sa bibliothèque.
C’était un rayon qui se distinguait des autres, européens, desquels elle ne
disait jamais : “les Français” ou bien “les Allemands” avec le même ton.
Non, il s’agissait d’un autre rayon. Et le fait que nous ayons par surcroît
quelques ancêtres russes ne rendait pas la chose moins mystique pour
moi, adolescente. C’était peut-être le mélange d’un respect, d’une
confiance énormes dans la littérature et d’une censure implacable d’icelle
qui, dès mes années de lycée, construisit ma relation pour le moins
ambivalente avec ce mot (...) »
Mais je voulais faire ici un billet court.
Pêle-mêle :
- Pas dans un un blog, sur un site internet, cette - Exposition signalée
par l'Institut suédois, en lien de ce blog ; parmi d’autres photographes,
comme Margot Wallard, le Suédois Pieter Ten Hoopen ; cette série,
notamment sur Tokyo…
Or, le Japon... On en reparlera... Mais: court, court...
- À Nantes, du 10 au 18 mars festival Eurofonik. La Suède en bonne
place…
Nils Blanchard
P.-S.: Triche ; je me dois de rajouter quelques étiquettes que je n’ai pu
ajouter à celles du dernier article : André Dhôtel, Thomas Mayne
Reid, Emmanuel d’Yvoire, Malmö, Nuremberg, Auschwitz.
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