samedi 7 janvier 2023

Aux abords de Birkenwald, II – Paris, Munch, chanson perdue

 Bien sûr, quelques uns s’en sont souvenu, Birkenwald, c’est aussi le cadre du roman de jeunesse de Serge Dalens, illustré par Pierre Joubert, au Signe de piste, Le bracelet de vermeil. On y reviendra.

NB - Tuileries, décembre 2022

Mais à Paris, en cette fin d’année froide et pluvieuse, les Tuileries avaient 

comme un air d’après tempête. Ou guerre.

Quelle guerre ?, aurait pu demander André Dhôtel.


NB - Tuileries, décembre 2022

Je me rendais à l’exposition Munch, pas loin, au musée d’Orsay, où je devais

rejoindre un ami.

Munch ; cet ami voulait la voir ; moi aussi bien sûr. C’est aussi que Martin

Fahlén en parle dans ce qui sera bientôt (un peu de patience…) Le tableau de

Märta. Ses grand-parents maternels, Arnold et Märta Raestad, rencontrent le

maître à Oslo. Je cite ? Je cite… C’est vers 1910.


« Den manodepressive konstnären var det året särskilt ansatt av 

förföljelsemani.

Han öppnade dörren, fick syn på Märta och sa att Munch inte alls var hemma,

som om han själv var en vaktmästare. Anledningen till denna bisarra reaktion 

var att han blev stött över den sköna Märtas oannonserade närvaro bland

herrarna.

Hon fick ändå komma in till mästaren (...) »


« Cette année-là, l'artiste maniaco-dépressif était particulièrement sujet au

délire de persécution. 

Il ouvrit la porte, aperçut Märta, et déclara que Munch était absent en se 

faisant passer pour un concierge. Mais l'explication à cette réaction bizarre est

qu'il avait été stupéfié par la présence de cette belle femme, non annoncée,

parmi les visiteurs masculins.

Elle put quand même pénétrer chez le maître (...) »


Et il est vrai qu’il y a pas mal de vampires (désignant des portraits de femmes),

harpies. 

Inversement, ce portrait de sa sœur, touchée par la tuberculose. À ça aussi 

on reviendra…

Et Peer Gynt.


NB, musée d'Orsay; Peer Gynt, lithographie du musée Munch à Oslo


Peer Gynt que l’on retrouve dans Le bracelet de vermeil.


« Christian, grand amateur de musique, et qui ne l’avait jamais entendu, fut 

tout surpris quand Eric, annonçant La mort d’Aase, commença. Décidément,

c’était un artiste. Sous ses doigts agiles, les notes fugitives prenaient une 

âme, et le décor d’alentour s’estompait dans la brume évocatrice des

paysages nordiques.

Jamais encore Christian n’avait ressenti à ce point la mélancolie de Peer 

Gynt. »


Pierre Joubert, illustration du Bracelet de Vermeil, Signe de piste

Bon. Eric est un artiste. Pas Dieu. Ni François Mauriac. Aurait dit Sartre.

Pardon ; je ne peux m’empêcher de citer cet ami en compagnie de qui je vis

cette exposition Munch qui m’a ramené à Birkenwald. Qui pourrait ramener, 

aussi, à Gainsbourg, chanté par Birkin. Lost Song.

Grieg.


« Lost song

A la longue

Lemots semblent superflus

Entre le flux, le reflux »



Nils Blanchard




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