Pendant « le » confinement, j’ai pris l’habitude de parler de mes promenades « chien » et « chat ». La promenade-chien consistait, le matin, à faire la revue de différents blogs, sites de journaux. La promenade-chat, simplement à rendre visite à divers chats de la ville, dans un rayon d’un km…
Or dans une de mes dernières promenades-chien (dont l’habitude m’est à
peu près restée), je suis tombé sur ces deux images (je ne saurais plus dire
de quels sites elles viennent).
Et il se trouve qu’au cours du colloque du 10 juin dernier (au collège doctoral
européen à Strasbourg, sur l’« identité nationale au sein d’une Europe
multiculturelle), il fut à un moment question de Metternich, s’opposant à
l’unification de l’Italie par détestation de l’idée d’État-nation. L’idéal était
plutôt pour lui (Metternich) le multi ou pluriculturalisme de l’ensemble que
formait l’Autriche-Hongrie.
Autriche – Hongrie, dans l’atlas Hachette de 1906
Si l’on considère un instant que l’Allemagne nazie ait pu constituer un État-
nation, ce qui serait à discuter (ou pire, qu’elle en eût constitué une forme
aboutie… vers quoi tout État-nation dût tendre… cela, non, je n’adhère pas à
cette idée), la comparaison des deux images – un raccourci, certes – donne
un très grand bon point à Metternich !
Bon, mais où voulais-je en venir, avec ceci ? Au fait, simplement, que je
commence à trouver insupportable un certain néo-puritanisme qui a cours
actuellement de plus en plus en France même. Regardez un peu plus en
détail les images que s’apprêtent à brûler ces jeunes (mais inquiétants)
crétins, sur la deuxième image…
Mais ce qui pouvait exercer une certaine séduction dans l’Autriche-Hongrie
(je parle de son organisation politique), n’était-ce pas une certaine forme
d’anarchie, ou en tout cas une grande liberté laissée aux différentes nations
qui la formaient ? Je ne suis pas sûr que l’Europe actuelle, où s’accumulent
les normes, aille dans ce sens historique.
NB - Europe, décembre 1944 |
J’y pense, soudain : il était né en 1921. C’est l’année de la reconnaissance
de l’indépendance de l’Estonie par l’Union soviétique.
Nils Blanchard
P.-S. Pour ce qui est du néo-puritanisme, j’ai bien aimé cette affiche qu’il y
avait – je suis tombé dessus bien par hasard – à l’Institut Suédois la dernière
fois que j’y suis allé.
Je ne pouvais malheureusement reporter un train, sinon, j’aurais été voir. En
plus, j’ai vu ensuite qu’il y aurait à cette « nuit remue », entre autres, Pascal
Gibourg, qui a écrit un des textes les plus intéressants que j’aie lu ces
dernières années sur André Dhôtel. (Et permettez-moi de dire qu’il y a de la
concurrence!)
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