mercredi 15 novembre 2023

Indifférence ?

Étrange titre que celui que donne Bernard Baillaud à son texte sur 84, dans La revue des revues n° 70, de septembre 2023 : « 84, revue indifférente ».


La notion d’indifférence me mène d’emblée à une chanson de Charlélie Couture : « indifférence ». C’est dans l’album Victoria Spirit, de 1991 :

« Elle écoutait la pluie tomber au fond du puits de sa mémoire, elle jouait son dernier rôle celui de la statue qui s’affole ; ses yeux un peu perdus, sentiments confondus
(...)
Hey je suis venu près de toi / me protéger tu vois / je n’ai pas peur de la fée qui danse autour de toi / celle qu’on appelle : Indifférence
(...)
je voulais te dire / tout le mal que peut faire / la fée qui danse autour de toi / celle qu’on appelle : Indifférence. »




L'indifférence est à double-tranchant, puis « tout est relatif » pourra-t-on dire.
Une notion sur laquelle on reviendra sans doute.
Mais j’attendais avec une certaine impatience ce numéro de la Revue des revues : Bernard Baillaud avait annoncé en effet qu’il reviendrait sur le sujet de 84, alors qu’il avait évoqué le Cahier André Dhôtel n° 19, 84, Vie et littérature ; on a déjà parlé de cela aussi.

Qui plus est, indifférente aux étiquettes, La revue des revues, s’intéressant à toute sorte de revues, annonçait dans son sommaire, entre autres, après l’article sur 84, un texte de Harri Veivo : « La géopolitique des avant-gardes et l’objectivité de la revue. Exemples nordiques. »
Là, pour le compte, on s’approche de la thématique centrale de ce blog, et il est étrange (pp. 85-86) de voir se succéder, d’une page à l’autre, la dernière page du dernier numéro de 84 (clôturant bien sûr l’article de B. Baillaud) et une illustration du numéro 1 de la revue suédoise Spektrum (1931).
Cette image, du reste, a quelque chose d’inquiétant ; on y voit un joli quartier de petits immeubles remplacé par des barres assez sinistres… On songe vaguement à ces nouveaux quartiers de Kungälv (et d’ailleurs) qui dévorent la vi(e)/lle.
On pourrait évoquer certains anciens quartiers soviétiques de Tallinn, où je déambulai vaguement sur des traces d’Elmar Krusman.

Voyez vous-mêmes :


Ill. Spektrum La Revue des revues, n° 70, p. 86.

NB - Tallinn

Harri Veivo est un universitaire ; il enseigne les études nordiques à l’Université de Caen Normandie. Ça nous fait un lien, même si de mon côté c’est très fragile et provisoire. Il est probable en effet que je ne devienne pas un universitaire, parce que je n’arrive pas à « prioriser » un centre d’intérêt ; ce blog le montre suffisamment !


Nils Blanchard

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