mercredi 23 août 2023

Île et radio II. / de l’automne au printemps – bateau sur le rivage

 Suite (promise) au billet du 13 mars, où il était question d’aquarelle, de musée où l’on n’accepte plus la monnaie fiduciaire. On n’y a plus confiance, donc, qu’au virtuel. Et il est des gens, aussi, qui ne « communiquent » plus les uns avec les autres que par « réseaux » « sociaux » virtuels.

NB - Tjörn

Tove Jansson (Le livre d’un été, traduction de Jeanne Gauffin, La Peuplade, 2019), nouvelle « La robe de chambre », p. 114 :

« Les odeurs sont importantes, elles évoquent tout ce qu’on a vécu, elles sont comme une enveloppe de souvenirs et de sécurité. »
Les odeurs, oui, ça marche très bien : mémoire olfactive, terriblement plus précise que les autres.
D'ailleurs, ce n’est peut-être pas un hasard si on dit, « avoir du nez ». Encore faut-il ne pas avoir trop perdu l’odorat.
Scintillements de senteurs, oui. L’odeur de la mer. Brusques – brutaux ? – retours de rêve.
Un bateau en attente non loin de l’eau. Qui peut-être ne repartira jamais en voyage.
Où voulions-nous partir ?
Et pourquoi ?

NB - Bohuslän

Pour en revenir à Tove Jansson, on lit dans la nouvelle « Le canard à longue queue », page 21 :

« Alors elle se leva [trois heures au réveil], s’habilla, puis elle prit sa canne et descendit l’escalier de pierre. La nuit était si calme, elle avait envie d’écouter les hareldes.
L'enclos à bois comme l’île entière étaient plongés dans la brume ; il régnait cet étrange silence des premiers matins de mai au bord de la mer. Seules s’entendaient les gouttes d’eau tombant des arbres dans le silence. »

Que de fois je me suis reproché de ne pas prendre assez de temps pour simplement regarder, écouter, sentir les arbres, et leurs gouttes d’eau éventuellement.

NB - Bohuslän


Nils Blanchard

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