lundi 4 juillet 2022

Tissages : LONGING, OTAN, langage

 Comme promis, quelques retours de l’exposition LONGING – fils tissés, récits croisés à l’Institut Suédois, qui a cours en ce moment. Tapisserie, fils tissés ; art de la patience et de l’explosion de couleurs.

               

          NB Julia Bland (Etats-Unis), Blanket for Good Drams, 2020,

                    Exposition à l’Institut Suédois  


Déambulations dans l’hôtel de Marle ; tout près de la précédente, cette œuvre 

qui, nous précise-t-on, s’inspire du travail de la photographe Ida Ekelund, qui

se détourna de la photographie il y a près d’un siècle.

Et on lit dans le commentaire de l’œuvre quelque chose qui pourrait assez

bien correspondre à ce petit blog : « Pour Kristina Müntzing, la notion de 

LONGING se réfère à un processus intégré à sa pratique et qui la relie à

différentes époques et personnes, pour la plupart des femmes, avec 

lesquelles elle ressent un lien très fort. »


 

              NB – Kristina Müntzing (Malmö), Don’t quit your dayjob (détail),

                       Exposition à l’Institut Suédois –                                        


On change de sujet, et, précisément, on change d’époque.

Après avoir poussé à la roue de l’entrée de la Suède dans l’OTAN, voici ce

qu’écrivait Thomas Nydahl [Lien] le 30 juin dans son blog :


« Om vårt arma land skickar en enda av dem till Turkiet är Sverige slut som

självständig nation. – Si notre pauvre pays en renvoie un seul en Turquie 

[d’exilés demandés par le président turc], c’en sera fini de l’indépendance de

la Suède. »


Peut-être aurait-il fallu réfléchir un peu avant de suivre le troupeau… L’entrée 

de la Suède dans l’OTAN va-t-elle apporter beaucoup à l’Ukraine ?


Ça me fait penser à cette accusation récurrente contre la Suède, juste après la

Seconde Guerre mondiale, d’avoir abandonné les exilés baltes à Staline.

(Mais quand on y regarde de près, on peut considérer aussi que la Suède a 

plutôt bien résisté, en l’occurrence, au despote soviétique.)


Manifestation de 2015, après l’attentat à Charlie-Hebdo – je participe rarement 

à des manifestations ; avais été à celle-ci –. Je me souviens d’un groupe de

Kurdes venus apporter leur soutien à la manifestation, Kurdes qu’on a été bien

content d’avoir sur certains fronts…




Alors tenez, cette citation d’un livre de Bernard Maris, que j’ai lu récemment :


« Il disait que la philosophie aimait la sagesse, mais qu’elle réfléchissait sur

des questions insolubles : la liberté, l’existence, Dieu, la beauté. Qu’elle 

défaisait et refaisait sans cesse l’ouvrage de sa réflexion. Comme Pénélope.

Vague éternelle, elle dessinait et effaçait la vérité. Je me laissais bercer. Le 

langage était la plus belle question. Le langage était un « éther », comme l’air

que nous respirions. Nous baignions en lui. »


On en revient au tissage, à la vérité…



Nils Blanchard


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